Les habitants de Rouen sont toujours très inquiets des conséquences de l’incendie de Lubrizol sur leur santé. Le gouvernement multiplie donc les discours rassurants comme l’a fait, ce matin, la ministre de la Santé.
Des taux de dioxine « plus importants que la normale »
Ce matin, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, a répondu à des questions sur l’incendie de Lubrizol au micro de France Info, suite à des résultats de prélèvement inquiétants. En effet, la commune de Préaux, située à une quinzaine de kilomètres de Rouen, a enregistré, le jour de l’incendie, des taux de dioxine quatre fois supérieurs à la normale. Ainsi, un dépôt de 12,6 picogrammes par m2, en équivalent toxique, de dioxine a été relevé le jour de l’incendie contre 3,4 picogrammes par m2, par jour, en moyenne, relevés habituellement (résultats de Atmo Normandie).
Pourtant, comme l’a indiqué Agnès Buzyn, il ne faut pas s’inquiéter pour autant, car ces taux sont : « en dessous des seuils de toxicité ». Elle complète en précisant : « Nous verrons si ces chiffres sont retrouvés sur plusieurs prélèvements sur le long terme puisqu’il s’agit d’un prélèvement au moment de l’incendie ».
La ministre de la Santé a également expliqué qu’un comité de suivi serait mis en place à la fin de la semaine : « Nous nous rendons à Rouen avec Didier Guillaume et Elisabeth Borne en fin de semaine, de façon à installer le comité de suivi […] où la totalité des résultats dont nous disposons seront rendus public et clairement expliqués ».
Il faut également savoir que 112 communes de la zone sont concernées par une interdiction de vente des denrées agricoles. Cette interdiction a été mise en place par le préfet et concerne d’ailleurs aussi la commune de Préaux. Cela doit permettre d’éviter la « consommation répétée et prolongée » d’aliments contaminés par des dioxines qui deviennent ainsi dangereux pour la santé, comme l’indique l’Agence régionale de santé (ARS).