La fraude sociale, en France, est un véritable problème. Un rapport gouvernemental fait donc le point sur ce sujet et met en avant les fraudes réalisées par les professionnels de santé qui sont les plus importantes au niveau des montants.
3 à 10 % de versements frauduleux
Selon Carole Grandjean, députée La République en marche et co-rapporteuse de ce rapport, l’État reverse 450 milliards de prestations sociales, chaque année, et on estime que 3 à 10 % de ces versements sont frauduleux.
La fraude est variée comme elle le souligne, car elle va : « de la fraude documentaire, c’est-à-dire des documents falsifiés » à « des logements qui sont mal déclarés, de manière à recevoir des prestations indues », mais aussi « une fausse déclaration de revenus pour bénéficier de prestations Pôle emploi » ou « un décès qui n’est pas déclaré et des prestations qui sont toujours versées ». Sur ce dernier point, les chiffres sont impressionnants. En effet, Carole Grandjean explique : « Nous avons 3,1 millions de centenaires réputés en vie. Ils ne bénéficient pas tous forcément de prestations sociales, évidemment, mais nous avons plutôt en réalité 20 à 25 000 centenaires en vie ».
Qui sont les principaux responsables ?
Et si l’on regarde de plus près les données de ce rapport, on se rend compte que les professionnels de santé fraudeurs sont minoritaires, ils sont seulement 30 %. Pourtant, ils sont responsables de la plus grande partie de la fraude. En effet : « 80 % du montant fraudé est du fait de professionnels de santé : médecins, transporteurs de patients, infirmiers… ».
Pour diminuer la fraude, plusieurs solutions peuvent être explorées comme le propose le rapport : sécurisation des données d’état civil, interconnexion entre la Sécurité sociale et les services fiscaux ou encore carte vitale et ordonnances dématérialisées.