La boulimie et l’hyperphagie boulimique sont deux troubles alimentaires encore mal traités aujourd’hui, par manque d’informations et de sensibilisation autour de ces problèmes.
Des recommandations pour reconnaître la boulimie et l’hyperphagie boulimique
La Haute autorité de santé, en collaboration avec la Fédération française Anorexie Boulimie, a édité une série de recommandations concernant la boulimie et l’hyperphagie boulimique afin de pallier le manque d’informations. Sous forme de fiches, elles s’adressent essentiellement aux professionnels de santé, mais également aux patients et aux membres de leurs familles.
Encore tabous, ces troubles alimentaires touchent environ 1,5 % des jeunes âgés de 11 à 20 ans et ils peuvent parfois être liés à d’autres problèmes psychologiques. Dépression, troubles de la personnalité, tentatives de suicide sont ainsi évoqués par la Haute autorité de santé.
Bienveillance et accompagnement pour aider les patients
Il est parfois difficile de repérer les problèmes liés à la boulimie et l’hyperphagie boulimique. Le premier trouble se définit par des crises durant lesquelles la personne touchée va consommer une très grande quantité de nourriture sans pouvoir se contrôler. Une fois la crise passée, elle compense de différentes manières : en se faisant vomir, en utilisant un laxatif, en ne mangeant plus pendant un laps de temps trop long, en faisant trop de sport… Ce trouble est d’autant plus compliqué à repérer pour l’entourage et les professionnels de santé que les personnes touchées ne sont pas en surpoids. Dans le cas de l’hyperphagie boulimique, les crises sont les mêmes, mais elles ne sont pas suivies de stratégies compensatoires. La personne prend donc du poids.
Pour aider les professionnels de santé et les familles des victimes, la Haute autorité de santé préconise donc une série de recommandations afin de repérer plus facilement les troubles alimentaires. Elle rappelle aussi, en premier lieu, qu’il s’agit de problèmes incontrôlables. Il ne s’agit pas d’un manque de volonté, mais d’une difficulté qui demande des soins, un accompagnement et de : « prendre en considération la souffrance de la personne dans sa globalité, avec bienveillance et sans jugement ».