Plusieurs ONG alertent sur les conséquences de la 5G sur la santé et dénoncent le futur déploiement de cette technologie sur le territoire. Elles demandent donc un moratoire sur cette question.
Le déploiement de la 5G néfaste pour la santé ?
La 5G doit permettre d’avoir accès à des quantités très importantes de données et ce, très rapidement. Cette technologie dépasse de loin les capacités de la 4G et devrait donc permettre de développer de nouveaux services comme la chirurgie à distance, la voiture autonome, les usines automatisées… De nombreux scientifiques et entreprises attendent donc l’arrivée de la 5G pour faire avancer certaines technologies, notamment les objets connectés, ou en inventer de nouvelles.
Mais cette vision futuriste du monde ne convient pas à certaines ONG qui soulignent les dangers de la 5G sur la santé. En effet, pour elles, la multiplication des ondes et également des antennes nécessaires au déploiement de la 5G va faire : « basculer la planète et la société dans un monde aux conséquences hors de contrôle » comme l’indique notamment Agir pour l’Environnement ou Priartem-Electrosensibles de France.
Pour ces ONG, les conséquences sont nombreuses avec la multiplication des : « risques pour la santé physique et mentale, hyperconnexion dans le monde du travail et chez les jeunes, sols, paysages et écosystèmes impactés, facture énergétique grandissante, gaspillage de ressources, risques du big data sur les libertés, poids des lobbies sur la science et les politiques publiques…»
Par le biais d’un moratoire, ces ONG souhaitent donc ralentir le déploiement de cette technologie sur le territoire afin d’ouvrir le débat sur la question comme elles le soulignent : « Développer un programme qui modifiera durablement l’environnement électromagnétique de la planète, les interactions homme-machine et le fonctionnement global de notre société, ne peut être imaginé sans une réflexion et un débat citoyen ».
En parallèle, la communauté scientifique semble plutôt indiquer que la 5G ne devrait pas poser de problème en matière de santé, malgré la multiplication des antennes. Ainsi, par exemple, Anne Perrin, chercheuse au CNRS, spécialiste des risques électromagnétiques, rappelle, dans Les Échos, que des limites d’émissions sont fixées par l’Agence nationale des fréquences (ANFR) et que : « les limites d’exposition fixées sont plus basses que les seuils d’apparition des effets sur la santé ».