Les nouveaux anticancéreux sont vendus par les fabricants à des prix trop importants. En parallèle, ils ne semblent pas forcément plus efficaces que les anciens anticancéreux.
Nouveaux anticancéreux : des prix exorbitants pour des résultats peu satisfaisants
Certains laboratoires proposent, aujourd’hui, des anticancéreux plus récents, fabriqués en prenant en compte les nouvelles connaissances sur la maladie et censés être plus efficaces. Mais les prix exigés par les fabricants, pouvant aller jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’euros pour un patient, sont trop importants.
Ce phénomène des prix des anticancéreux qui flambent a déjà été soulevé par la Ligue contre le cancer à l’occasion d’une campagne corrosive sur le sujet. L’association craignait, qu’à terme, ces prix créent des inégalités entre ceux pouvant payer et ceux ne disposant pas des moyens financiers pour se soigner.
Aujourd’hui, le débat va un peu plus loin. En effet, il s’avère que certains de ces nouveaux anticancéreux ne tiennent peut-être pas leur promesse au niveau de leur efficacité. En effet, une étude, publiée dans Le British Medical Journal, en 2017, démontre que parmi les 68 indications approuvées par l’Agence européenne du médicament, durant la période allant de 2009 à 2013, seules 35 % d’entre elles ont permis un allongement de la survie et 10 % une amélioration de la qualité de vie.
Ces résultats interrogent sur l’utilité réelle des nouveaux anticancéreux par rapport aux anciens, surtout au vu des coûts qu’ils génèrent. Pour Patricia Marino, économiste de la santé, qui a répondu aux questions du Figaro, ces nouveaux anticancéreux peuvent servir à certains patients : « Mais il est peut-être temps, pour les patients comme pour les médecins, d’arrêter de penser que les nouveaux traitements sont forcément beaucoup mieux que les anciens. »