Après plusieurs cas de migration d’implant contraceptif, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) alerte les professionnels de santé sur le problème.
Migration d’implant contraceptif : des risques neuro-vasculaires importants
Tous les ans, environ 20 000 femmes optent pour la pose d’un implant comme moyen de contraception. Mais un problème se pose avec les implants contraceptifs Nexplanon, les seuls distribués en France, puisqu’ils peuvent migrer dans l’organisme.
Positionné dans le bras, l’implant peut se retrouver dans les vaisseaux sanguins, dans le thorax et dans les artères pulmonaires. Cette migration peut entraîner des lésions importantes au niveau neuro-vasculaire et le retrait du contraceptif demande une opération lourde.
Trente cas de migration d’implant contraceptif déjà recensés
Ainsi, depuis 2001, une trentaine de cas de migration d’implant contraceptif ont été recensés. En 2016, l’ANSM a donc déjà réagi face à ce problème comme l’indique l’organisme. « Les premiers signalements de pharmacovigilance sur la migration de cet implant, notamment dans l’artère pulmonaire, ont conduit à la mise en place de plusieurs mesures de réduction de ce risque au plan national et européen ». Il a été demandé aux professionnels de santé de se former à la pose de cet implant. En effet, la migration de celui-ci est due à une insertion trop profonde dans le bras.
Mais malgré ces mesures de l’ANSM, les cas de migration de l’implant se poursuivent. Ainsi : « deux enquêtes de pharmacovigilance portant sur le risque de migration dans l’artère pulmonaire et de lésions neuro-vasculaires au site d’insertion ont montré qu’en dépit de ces mesures le nombre de signalements de migration dans l’artère pulmonaire, en 2017, était d’environ 3,17 pour 100 000 insertions » indique l’agence de santé.
Vérifier régulièrement la présence de l’implant dans le bras
En effet, en plus des risques liés à l’insertion trop profonde de l’implant, d’autres hypothèses sont soulevées concernant les causes de la migration comme le souligne l’ANSM : « Une autre hypothèse serait que la migration survient à distance de la pose, à la suite d’un choc ou à la répétition de certains mouvements. Une particularité anatomique n’est pas non plus exclue ».
Alors, l’agence nationale conseille aux femmes porteuses d’un implant de vérifier régulièrement, deux fois par mois, que le contraceptif est toujours en place grâce à : « une palpation délicate ». Et : « Dans le cas contraire, une consultation médicale doit être programmée ».