La Haute Autorité de Santé (HAS) vient de publier les règles à respecter concernant la sédation profonde. Elles doivent être appliquées par les médecins hospitaliers, mais également par les généralistes qui sont, aujourd’hui, autorisés à pratiquer cet acte.
Sédation profonde : faciliter la fin de vie à domicile
Permettre aux personnes en fin de vie de décéder dans les meilleures conditions possibles et en évitant la souffrance est possible grâce à la sédation profonde. Cette dernière est réglementée et ne peut être pratiquée que par des médecins et dans certains cas.
Jusqu’ici, le sédatif, utilisé dans le cadre de la sédation profonde, était réservé au milieu hospitalier. Mais d’ici quatre mois, il sera disponible dans les pharmacies et les médecins de ville pourront donc pratiquer cet acte de fin de vie.
Cette nouveauté change la manière dont la sédation profonde peut être réalisée. Elle facilite la fin de vie à domicile. En effet, encadrée par sa famille, son médecin généraliste et l’équipe de professionnels de santé qui assure son suivi, une personne en fin de vie pourra choisir de mourir chez elle. Pour cela, le médecin généraliste devra suivre une procédure stricte et être formé à cet acte.
De plus, la décision concernant la sédation profonde doit être prise de façon collégiale par plusieurs médecins. Et pour garantir cet aspect de la procédure, le ministère de la Santé va mettre en place un parcours sécurisé qui rendra obligatoire le travail conjoint entre le médecin généraliste et une équipe de professionnels de santé (équipe mobile ou équipe d’un service de soins palliatifs de l’hôpital).