L’Anses et Santé publique France ont lancé une étude unique en son genre en France : PestiRiv. Elle mesure les taux d’exposition aux pesticides des riverains vivant près d’une zone viticole. Cette étude permet de savoir si cette exposition est plus importante ou non que pour l’ensemble de la population française.
La France, championne des utilisatrices de produits phytosanitaires
La France est l’un des pays ayant le plus de surfaces agricoles en Europe. C’est également une importante utilisatrice de produits phytosanitaires. Les agriculteurs et les riverains habitant près des zones agricoles sont donc particulièrement exposés à ce type de pollution environnementale.
Les zones viticoles sont également concernées par ce problème, mais peu de données existent permettant d’établir l’exposition des riverains à ces produits polluants qui peuvent être dangereux pour la santé. L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) et Santé publique France ont donc lancé une étude à grande échelle permettant de faire le point sur la situation en France.
PestiRiv : une étude inédite dans les zones viticoles
PestiRiv, nom de l’étude de l’Anses et de Santé publique France, est donc la première démarche de ce type en France. Elle a pour vocation d’analyser, au niveau national, l’exposition aux pesticides des riverains des zones viticoles en mesurant les différentes sources d’exposition (air, eau, alimentation, activité professionnelle et usages domestiques). PestiRiv s’appuie également sur l’ensemble des acteurs concernés comme l’explique Clémence Fillol, responsable de l’unité surveillance biologique des expositions et des effets à Santé publique France : « Pour que l’étude nationale soit une réussite, il est essentiel que tous les acteurs : riverains, viticulteurs, agriculteurs, élus locaux, organismes interprofessionnels de la viticulture … soient impliqués. »
Si l’étude démontre des taux d’exposition dangereux, alors elle permettra de faire des recommandations aux riverains. Ils pourront ainsi limiter les risques pour leur santé.