De nombreux scandales à la chaîne nous ont amenés à révolutionner notre manière de consommer. Le baromètre du bien-être durable présenté par LinkUp et Ipsos pointe du doigt l'importance des marques dans le bonheur dans Français. Et de fait, la valeur des changements qu'elles doivent apporter afin d'améliorer leur image. Parmi les préoccupations des consommateurs, l'engagement vis-à-vis de la santé et de l'environnement des marques.
La notion de bien être est de plus en plus prégnante dans la société. Elle est le reflet d'un repli sur soi des consommateurs, et d'un besoin d'être rassurés. Pour 52 % des Français, les marques peuvent contribuer à cela, mais pour 35 % des sondés, elles ne le font pas, ou 58 % estiment qu'elle ne le font pas assez. L'enjeu, pour les marques, est de changer leur marketing social. C'est en résumé le message transmis par ce premier baromètre du bien-être durable.
La santé est une priorité
L'étude a été menée sur un échantillon national représentatif de 1 005 personnes. Il est souligné que, d'après les résultats, le bien-être rime avec durabilité. Alors que les Français n'ont pas le sentiment de contrôle ce qui se passe dans leurs vies, ils considèrent cependant que leur bonheur ne dépend que d'eux-mêmes.
Sur le podium des secteurs participant le plus au bien-être des consommateurs, trouve l'alimentaire en première position, puis les produits technologiques et les cosmétiques. Bons derniers, les produits ménagers ne font pas rêver les clients. Les principales attentes des Français sont de percevoir de la part des marques un engagement dans la santé et l'environnement.
En conséquence, les préoccupations des consommateurs vis-à-vis des marques reflète cela. Ils attendent que le contrat de base soit respecté : que les produits qui leur sont proposés leur facilite la vie et soient de qualité à 95 %, au juste prix à 89 %, et prenne en compte la santé des usagers à 92 %. Mais l'engagement dans l'avenir et dans l'environnement joue également un rôle primordial.
Par exemple, près de 77 % des sondés n'hésiteraient pas à rompre avec une marque si celle-ci offre des produits dont les effets sur la santé sont méconnus.
L'aspect social n'est pas sans reste
Les participants ont décrit leur attitude lorsqu'ils font leurs courses. A 76 %, les promotions sont une priorité, rien d'étonnant. En revanche, on remarque qu'à 59 %, le panel fait grandement attention à la provenance du produit. Gabriel Gaultier, président de Jesus Food Agency et intervenant lors de la présentation du baromètre, remarque « jamais on ne s'est autant passionné pour les étiquettes ».
Autour de la réalité du produit, les consommateurs se penchent sur les conditions de fabrication, l'engagement environnemental et l'engagement social. Parmi les priorités, le bien-être des salariés trouve en effet une place conséquente. D'après l'étude, les Français pensent que les marques ne se soucient pas assez de leurs employés ou des conditions de vie des producteurs et fournisseurs de ressources naturelles.
Les marques ont une image catastrophique
Ce ne sont pas les seules choses reprochées aux marques, loin de là. Trop peu de préoccupation pour l'environnement, trop de pression sur les salariés, mauvais rapport qualité/prix… Le constat est accablant. Pour beaucoup, les marques sont à la recherche d'une main d’œuvre de moins en moins chère et n'hésitent pas à s'implanter à l'étranger afin de payer moins d'impôts. Ce sont des spéculateurs qui proposent des produits qui peuvent parfois nuire à la santé et rendre dépendant, créant un besoin qui n'existait pas auparavant.
L'étude souligne également le sentiment d'opacité qu'ont les Français vis-à-vis des marques. Pour 70 % d'entre eux, les informations sur les conditions de fabrication des produits sont difficiles à trouver. Et lorsque enfin le consommateur trouve cette information, plus de 76 % ne lui accorde pas beaucoup de crédit.
« Je prédis un plus grand soin à apporter au produit et au service qu'on apporte » commente Gabriel Gaultier. Le consommateur réclame plus de moralité, d'humanité et une relation plus authentique avec les marques traduite par plus de dialogue.
« Dans un contexte donnant lieu à un soupçon permanent, tout ce qui donne le sentiment au client qu'on lui explique les choses est bénéfique. Mais on risque la carte du toujours plus. » ajoute-t-il. « Les consommateurs ont toujours été matures, c'est les marques qui planaient. Il est temps de redescendre sur terre ».