Pour faire face aux pénuries de médicaments, le gouvernement souhaite relocaliser en France la production d’une cinquantaine d’entre eux. Une liste de 450 médicaments, dont l’approvisionnement doit être sécurisé, a également été établie.
Trop de traitements venant de l’étranger
Face aux pénuries de médicaments de plus en plus régulières en France, le gouvernement vient de présenter un plan. Emmanuel Macron, président de la République, a ainsi déclaré sur un réseau social : « Trop d’entre nous sommes confrontés à des pénuries dans nos pharmacies […]. C’est inacceptable et nous déployons chaque jour des solutions pour résoudre ces difficultés. Mais il nous faut aller plus loin ».
En effet, ces dernières années, de nombreux Français ont eu des difficultés à acheter certains médicaments essentiels à la poursuite de leur traitement. Ces problèmes d’approvisionnement résultent du fait que 60 à 80 % des médicaments dits matures proviennent de l’étranger.
Relocaliser les médicaments essentiels
Le gouvernement a donc décidé de relocaliser la production d’une cinquantaine de médicaments en France. Selon Emmanuel Macron, vingt-cinq : « verront leur production relocalisée ou augmentée significativement […] dans les semaines à venir ».
160 millions d’euros seront, tout d’abord, investis pour lancer huit projets concernant des cibles prioritaires. Il s’agit de traitements comme l’amoxicilline, des médicaments d’anesthésie et de réanimation, des antidouleurs ou encore des anticancéreux. Le président de la République a également souligné qu’une : « première enveloppe de 50 millions d’euros » serait disponible pour la relocalisation des autres médicaments concernés.
450 médicaments essentiels identifiés par le gouvernement
Une liste de 450 médicaments a aussi été établie. Ces traitements sont considérés comme essentiels et l’objectif du gouvernement est de sécuriser leur approvisionnement. Ainsi, le chef de l’État a précisé à propos de cette liste : « On doit absolument sécuriser nos chaînes, soit en relocalisant totalement, soit en diversifiant et en continuant d’innover ». François Braun, le ministre de la Santé, a quant à lui, indiqué concernant ces traitements que : « les industriels devront avoir quatre mois de stock ».
Cette décision répond aux demandes des associations de santé. Malgré cela, certaines craignent que les solutions proposées par le gouvernement ne soient pas suffisantes. C’est le cas, par exemple, de Catherine Simonon, administratrice de la Ligue contre le cancer. Elle souligne que : « Relocaliser sur un seul producteur, c’est un risque même en France, même en Europe ». Elle poursuit en indiquant qu’il est nécessaire de : « […] réfléchir sur toute la chaîne industrielle », d’« identifier les zones de risque » et de « diversifier les approvisionnements ».