Et s'il n'y avait pas que les facteurs génétiques ? Pourquoi ne pas expliquer la ménopause d'une autre manière ? Une équipe de chercheurs canadiens se sont penchés sur la question. Leur conclusion est des plus étonnantes : la ménopause, c'est la faute des hommes.
Des hommes préhistoriques, pour être exact. A cette époque, ces messieurs préféraient déjà se tourner vers des femmes plus jeunes une fois leur compagne devenue trop âgée. Les habitudes ont la vie dure.
De fait, la fertilité des femmes à partir d'un certain âge serait devenue inutile ! Leurs ovaires inutilisés ont dépéri, et nous voici de nos jours avec nos bouffées de chaleur à partir de 50 ans.
Le professeur Rama Singh a conduit cette enquête et tire la conclusion que notre longévité plus longue et les grossesses tardives pourraient éventuellement inverser le cours des choses. Ou tout du moins, repousser l'âge de la ménopause d'ici quelques générations.
A côté de la plaque pour le Dr Maxwell Burton-Chellew, biologiste au département de zoologie de l’université d’Oxford. « C'est probablement tout le contraire » explique-t-il. La préférence pour les femmes plus jeunes existerait justement parce que les femmes plus âgées deviennent moins fertiles.
«Je pense que cela fait davantage sens qu’il s’agisse d’une réaction évoluée à la ménopause et que nos ancêtres mâles ont été sages de s’accoupler avec des femelles qui pouvaient produire une descendance » ajoute-t-il.
« Du point de vue de l’évolution, les femelles âgées étaient confrontées à un ‘choix intéressant’: ayez un enfant qui n’aura peut-être pas atteint l’âge adulte avant votre mort ou arrêtez de vous reproduire et aidez vos jeunes proches à se reproduire».