Mardi 25 juin à 20h50, l'émission « Enquête de santé » présentée par Marina Carrère d'Encausse et Michel Cymès, sur France 5, abordera le suicide.
Chaque année plus de 10 000 Français se suicident et 160 000 tentatives de suicide (TS) sont enregistrées, soit un suicide toutes les 50 minutes et une tentative toutes les 4 minutes. Parmi les personnes qui tentent de se donner la mort, 60 % récidivent.
A titre de comparaison, en France le suicide fait 2,5 fois plus de morts que la route.
La France est l'un des pays européens où le taux de suicide est le plus élevé. Pourtant, le suicide recule dans l'Hexagone, avec une baisse de 45 % depuis 1993.
Ce sont souvent des adolescents en souffrance, des employés mal au travail, des personnes âgées seules et déprimées. S'ajoutent à ces victimes directes, les victimes collatérales : familles et proches pour qui la culpabilité et les questions sans réponse sont un poids quotidien.
Mais que faire ? Peut-on prévenir davantage le suicide pour ne pas en pâtir ? Le fait est que le suicide, est toujours un peu tabou, voire perçu comme une fatalité à laquelle on ne peut soustraire quand elle frappe. Si aujourd'hui ce fléau est le sujet de nombreux rapports et plans d’actions, ils sont bien souvent inefficaces.
Au drame humain s'ajoute le fardeau économique à l'échelle de la société. Ce sont notamment les frais hospitaliers de prise en charge des tentatives de suicide. Chaque année, suicides et tentatives de suicide coûtent 5 milliards d'euros.
Comment voir la souffrance d'un proche et prévenir le suicide ? Comment gérer l'après tentative de suicide ? Quelle prise en charge pour les familles des victimes ? Le magazine « Enquête de santé » ouvre le débat le 25 juin, avec témoins et experts ès suicide.
bonsoir,rn Infirmière en psy, j”ai des épisodes de dépression avec parfois idées suicidaires; je ne peux en parler au médecin du travail [peu confiance et médecins de ville faisant le turn-over et venant sur le CH à la demande !, de plus les visites sont à présent tous les 2 ans ! ] Le service actuel est en manque récurent de médecin psychiatre perpétuel…Je ne peux non plus être suivie sur le secteur, de fait : difficile de parler de certaines choses à ses collègues de travail; encore plus difficile de communiquer avec la hiérarchie qui ne voit que par l”aspect administratif et pratique les méthodes “déshumanisantes”… Il ne reste que certaines collègues qui se sentent dépassées par le mal-être de leurs propres collègues …Je me sent bien seule face à ma souffrance actuelle [ deuil difficile ]…ma famille : elle même en souffrance, je ne sait vers qui me tourner… Il faudrait faire des KM pour aller sur un autre secteur; mais je n”ai absolument pas le courage de prendre la voiture et faire 50 kms pour rencontrer une psycho !! Problême supplémentaire : Je travaille de nuit et j”en suis épuisée [le travail en service de jour étant difficile pour lombosciatiques ++]. Alors que faire… On parle même de supprimer le service d”entrée de psy dans lequel où je travail du fait de manque de médecin psy ??!… Ce métier me passionne, je ne me voit pas travailler ailleurs,[ j”ai trop investi personnellement pour ce métier !]et cela m”aide à tenir, car seuls les patients nous renvoi du positif [ma famille également, heureusement]… J”ai beaucoup de collègues en souffrance aussi pour des raisons diverses… Donc, le suicide, en parler bien-sûr, mais encore faut-il trouver les bons interlocuteurs et quand nous soignants n”allons plus, on n”a rien pour nous soutenir : pas de supervisions, pas de formations, pas de relais !!! Il faut se “bétonner” encore et encore, mais jusqu”à quand ?…. Nathalie