Une étude récente a montré que les personnes qui bénéficient de l’aide alimentaire seraient davantage obèses et victimes de carences que la moyenne des Français.
Durant l’hiver 2011 à 2012, les informations recueillies sur 2200 personnes vivant en Ile-de-France, à Marseille ou encore à Dijon, auraient montré une progression de l’obésité chez les femmes et de l’hypertension chez les hommes accompagnées d’une certaine persistance des carences.
Il est estimé à 3.5millions, le nombre de personnes qui bénéficient actuellement de l’aide alimentaire en France, ces aides se définissent en repas servis dans les lieux d’accueil ou encore colis à emporter. Selon l’étude Abena 2, les recommandations nutritionnelles n’étant pas prioritaire, les carences et l'obésité seraient favorisées.
Selon Abena le taux d’obésité en France aurait augmenté passant de 2004 à 2005 de 22% à 29% en moyenne. Les femmes bénéficiant de l’aide alimentaire seraient les plus touchées avec un taux atteignant les 36% soit le double des femmes françaises de la population générale. En 2004, 37% des hommes étaient touchés par l’hypertension artérielle contre 50% en 2011.
Il aurait été constaté que les sept années écoulées auraient vu la diminution de l’anémie chez la femme en âge de procréer, allant de 16% à 7,6% durant l’année 2004-2005. Les carences en vitamines D auraient également diminué allant de 80% en 2004 à 40% chez les femmes actuellement.
Ces améliorations seraient pour certains le résultat d’une meilleure qualité de l’offre de denrées fournies par les associations avec notamment davantage de fruits et légumes frais ainsi que des produits laitiers.
L’étude démontre que 6% seulement des français bénéficiant de l’aide alimentaire consommeraient les portions de fruits et légumes recommandée par les nutritionnistes. Actuellement moins d’un ménage sur trois estime avoir manqué « souvent ou parfois » de nourriture au cours de l’année écoulée.
Reste que si l'on veut améliorer la santé des personnes en difficulté, la question de l'aide alimentaire est indissociable de celle de l'accès aux soins aura déclaré Brigitte Bernex, sous directrice à la direction générale de la cohésion sociale à l’occasion de la conférence de presse de présentation d’Abena 2.