C'est plus qu'un problème préoccupant. C'est une épidémie. Le rapport de l'OMS est clair : tout doit être mis en œuvre pour faire barrage à la recrudescence de la violence faite aux femmes. Le plan : la tolérance zéro.
La violence, qu'elle soit physique ou sexuelle, touche plus d'une femme sur trois dans le monde. Et pour 30 % des victimes, le danger vient de l'intérieur : de leur propre partenaire. Suite à ces violences, 42 % d'entre elles ont été blessées.
38 % des femmes assassinées le sont par leur partenaire
Les femmes qui connaissent des violences de la part de leur partenaire ont 1,5 fois plus de chances de contracter des maladies telles que la syphilis, la chlamydiose ou la gonorrhée. Les risques d'avoir un enfant de poids faible à la naissance augmente également.
Les violences provenant de l'extérieur représentent 7,2 % des femmes dans le monde. Les risques d'alcoolisme augmentent alors de 2,3 fois. Sans oublier les risques de dépression et d'anxiété devenant 2,6 fois plus importants.
Si la violence physique prédomine, les violences sexuelles ne sont pas oubliées : elles concernent 35 % des femmes dans le monde et haussent considérablement les risques d'avortement ou d'infection au sida.
En 2012, on comptait 146 femmes mortes sous les coups de leur conjoint en France. Dans le monde, 38 % des femmes assassinées l'ont été par leur conjoint.
Un enjeu de santé publique mondial
Cette situation se retrouve dans tous les pays, dans tous les milieux sociaux. L'Asie du Sud-Est est principalement touché puisqu'elle compte 37,7 % de femmes subissant des violences physiques ou sexuelles, de la part de leur partenaire ou d'un inconnu. Vient ensuite la zone Méditerranéenne Orientale, avec 37 %. L'Afrique compte 36,6 % de cas.
L'Europe n'est pas sans reste. Le taux de jeune femmes de 15 ans connaissant des violences dans leur existence est de 27,2 %.
Un appel à une action urgente
L'OMS appelle à des efforts de la part des systèmes de santé du monde. D'abord dans la « remise en cause des normes sociales qui appuient le contrôle et l'autorité exercés par les hommes sur les femmes et qui cautionnent ou tolèrent la violence à l'encontre des femmes ».
Puis, dans les soins prodigués aux femmes victimes de violences. Elles dévoilent rarement l'origine de leurs blessures et peuvent contracter des faiblesses de santé telles que du diabète.
De fait, il est nécessaire que le personnel de santé soit mieux formé pour accueillir et prendre en charge les femmes victimes de violences. Sans oublier la détection de ces cas souvent dans l'ombre de leur partenaire et détracteur.