Economiser 10 milliards d’euros en trois ans sur les dépenses de médicaments : le projet ambitieux de l’écologiste Michèle Rivasi qui, lundi, présentait son étude.
Des médicaments trop chers et un trou de la sécurité sociale abyssal, Michèle Rivasi, députée écologiste, Serge Rader, pharmacien et Philippe Even, professeur, n’en veulent plus.
Lundi, la députée et les deux scientifiques présentaient leur étude selon laquelle, il est encore possible en France de dépenser moins en médicaments, comme les pays voisins, d’économiser 10 milliards d’euros en trois ans et de réduire le déficit de la branche maladie de la sécurité sociale.
Pour y parvenir, il suffirait de pratiquer les mêmes tarifs que nos homologues européens chez qui les prix sont jusqu’à trois fois moins élevés.
La comparaison, une solution ? Certainement : « En Italie, on constate que le coût des médicaments en ville et à l’hôpital s’élève pour 2012 à 17,8 milliards d’euros contre 35,5 milliards pour la France, soit 85 % de plus à populations égales pour les mêmes résultats sanitaires », observe Serge Rader après avoir collationné, avec ses collègues, 60 médicaments parmi les plus prescrits dans l’hexagone et en Italie.
En 2012 la CPAM (Caisse primaire d’assurance-maladie) affirmait que la diminution des dépenses de médicaments était de 0.8% alors qu’en Italie, elle était de 9.07%.
Plus encore, cet écart considérable serait lié à une surconsommation des médicaments dans le pays où une ordonnance contient en moyenne 4 fois plus de médicaments que dans un pays limitrophe.
Les auteurs de l’étude encouragent donc l’assurance-maladie à étudier point par point les propositions qui lui sont faites afin de faire évoluer dans le bon sens cette situation chaotique.