Le métro est bruyant, nauséabond, stressant. Désagréable en somme. Mais plus encore, il est nuisible à notre santé. Des chercheurs anglais ont trouvé des particules fines toxiques dans l'air. Des particules qui s'attaquent à notre cœur, notre foi et nos poumons.
L'étude a débuté dans le métro néerlandais. Mais la France n'en réchappe pas. Des chercheurs de l'Université de Southampton, en Grande Bretagne, avaient trouvé de fines particules contenant des métaux lourds. La circulation du métro, le freinage, expulsent cuivre, zinc, manganèse, chrome et fer dans l'air.
Une autre partie de la pollution provient de l'extérieur.
Le tout atterrissant directement dans nos poumons. Puis dans le sang, pour finalement attaquer le cœur ou le foi. Et, au final, avoir une influence sur le développement des cancers.
Dans la rame autant que dans les couloirs du métro, plus il y a de monde, plus l'air est pollué. Au final, certains endroits du métro seraient quatre fois plus toxiques que le boulevard périphérique.
Matthew Loxham, l’un des auteurs de l’enquête, précise : « les poussières ultrafines retrouvées dans les villes sont généralement considérées à tort comme inoffensives car elles sont composées de matière inerte, sans activité. Mais nous avons remarqué que la poussière des stations de métro est particulière, elle est composée de particules métalliques ». Cependant, le chercheur avoue « ne pas encore en savoir assez sur la question pour être en mesure de donner des recommandations concernant leur taux limites ».
Certaines associations avaient déjà tenté de pointer du doigt les dangers du métro dans grandes agglomérations et leurs taux importants de particules fines. Ainsi, l'association nationale pour la prévention et l'amélioration de la qualité de l'air cherche à faire évoluer la loi pour "protéger les usagers et les agents du métro" depuis novembre 2012.
Des études menées à Paris par Airparif et l'Observatoire régional de la santé ont révélé la présence de ces particules dans le réseau de la RATP, en Ile-de-France, basées sur les données des stations parisiennes Auber, Châtelet et Franklin Roosevelt.
Etant donné leur fréquentation, on considère que les lignes les plus « nocives » sont le RER A et les lignes 1 et 14.