6 personnes ont été hospitalisées dans un état grave suite à un essai clinique réalisé pour tester les effets d’une molécule antidouleur.
6 personnes hospitalisées dans un état grave
Un test clinique, réalisé en Bretagne depuis le 09 juillet 2015, tourne actuellement à la catastrophe. En effet, six volontaires sains qui participaient à une étude sur une molécule antidouleur, ont été hospitalisés dans un état grave. L’un d’entre eux est dans un état de mort cérébrale, trois autres pourraient avoir des lésions irréversibles. À ce jour, aucun traitement n’est connu pour soigner les victimes.
Au total, 128 personnes participent à ce test, dont 90 qui ont pris la molécule incriminée, tandis que les autres recevaient un placebo. «Ce sont les volontaires qui ont pris de manière répétée le médicament qui sont victimes d'effets indésirables graves» a précisé Marisol Touraine.
Un test clinique autorisé
Ce test clinique, réalisé par Biotrial pour le groupe pharmaceutique portugais Bial, a été lancé après avoir reçu l’accord de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et suite à des premiers essais effectués sur des chimpanzés.
La ministre de la Santé, Marisol Touraine s’est déplacée, vendredi, à Rennes, ville dans laquelle ont eu lieu les essais cliniques, pour se rendre au chevet des victimes. De plus, elle a saisi l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) pour mener une inspection sur la réalisation de cet essai. L’ANSM, de son côté, va procéder à : « une inspection technique sur le site de réalisation de ces essais cliniques ».
Le parquet de Paris a également ouvert une enquête en flagrance pour « blessure involontaire supérieure à trois mois ». Celle-ci est confiée à la direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Rennes et à un service de gendarmerie spécialisé dans la santé (Oclaesp).
Les autres patients rappelés en urgence
Enfin, les autres volontaires ayant participé à cet essai clinique sont actuellement recherchés activement pour prévenir tout autre accident.
Un numéro de téléphone, le 02.99.28.24.47 a été mis en place afin que ces volontaires puissent s’identifier plus facilement et être pris en charge le plus rapidement possible.