Selon une étude récente, le taux d’absentéisme est en augmentation. S’il concerne tous les salariés, en France, il est plus important dans certaines régions.
Absentéisme : des chiffres en hausse
Le nombre de salariés ayant posé un arrêt de travail est de plus en plus important, en France. Ils sont, en effet, 27 % à avoir posé un arrêt de travail pour maladie ou accident, en 2018. Mais ce n’est pas tout, car la durée des arrêts de travail est également aussi plus longue. Elle est, en moyenne, d’un peu plus de 50 jours par an (répartis sur plusieurs arrêts de travail). Cette étude, publiée par le cabinet Gras Savoye Willis Towers Watson, montre également que le taux d’absentéisme est de 3,6 %, un chiffre qui est en augmentation de 16 % depuis 2014.
Ces arrêts concernent, en majorité, les salariés d’âge moyen (30 à 49 ans), ainsi que les femmes enceintes (hors congé maternité). Et l’absentéisme touche plus souvent les salariés des secteurs de la santé et du transport-logistique.
Julien Remy, expert du cabinet Gras Savoye Willis Towers Watson, souligne que le prolongement des durées des arrêts de travail peut être : « le signe de difficultés plus lourdes pour les salariés, quelles qu’en soient les causes ». Il parle des : « difficultés organisationnelles, comme la surcharge de travail, et les difficultés relationnelles internes ». Il indique également que l’accroissement du nombre d’arrêts de travail : « témoigne de la présence de ces mêmes difficultés chez un nombre plus large de salariés. »
Arrêts de travail : des disparités selon les régions
Cette étude montre également que les salariés ne sont pas égaux selon les régions dans lesquelles ils vivent.
Ainsi, le Nord-Est est plus touché par l’absentéisme que le reste de la France. Les chiffres montrent qu’il atteint 4,9 % en Bourgogne-Franche-Comté et 4,6 % dans les Hauts-de-France et le Grand Est. En Île-de-France, par contre, il est seulement de 2,9 %.
Cette différence est due au fait que l’absentéisme est plus important chez les ouvriers, plus nombreux dans le Nord-Est, avec des taux atteignant les 13 %. Chez les cadres, plus nombreux en Île-de-France, ces mêmes taux sont de 4 %.