Depuis dimanche 31 mars dernier, les mineures peuvent accéder gratuitement à la pilule contraceptive, mesure destinée à réduire le nombre de grossesses non désirées.
Depuis mars dernier, Marisol Touraine, la ministre de la santé, vise à réduire le nombre de grossesses non désirées chez les mineures françaises et donc à leur faciliter l’accès à la contraception. Pour ce faire, une nouvelle mesure a été instaurée dimanche 31 mars dernier : les mineures de 15 à 18 ans peuvent désormais accéder gratuitement à la pilule contraceptive de 1ère ou 2ème génération, ceci sans l’accord obligatoire de leurs parents.
Munies d’une ordonnance et de la carte vitale de leurs parents, il est aujourd’hui possible pour les jeunes filles mineures de 15 à 18 ans d’aller à la pharmacie seule et de demander la pilule contraceptive. Il ne leur sera donc plus nécessaire de se rendre dans un planning familial.
Supposée faciliter l’accès à la contraception pour les mineures, cette mesure ne sera cependant pas toujours plus pratique pour les jeunes françaises. En effet, la nécessité d’une ordonnance à la pharmacie implique une perte de l’anonymat donné par les plannings familiaux des jeunes filles désirant accéder à la contraception. De plus, se procurer la carte vitale de ses parents parait contradictoire pour celles qui désireront ne rien leur dire.
Cette mesure permet cependant la gratuité d’autres moyens de contraception comme le stérilet et l’implant contraceptif, autrefois seulement pris en charge à 65% par la Sécurité Sociale. Autre mesure mise en place dimanche 31 mars dernier qui a son importance : l’accès gratuit à l’interruption volontaire de grossesse pour toutes les femmes du pays, même les majeures.