A la fin des années 1980, Jérôme Cahuzac était conseiller technique au ministère de la Santé de Claude Evin. Après cette activité, il devient consultant pour l'industrie pharmaceutique et fait notamment du « conseil en lobbying » et de « l’exploitation de brevets », par le biais de son cabinet Cahuzac Conseil.
Le 2 avril, l’ancien ministre du budget a avoué avoir alimenté un compte bancaire non déclaré à l’étranger pendant une vingtaine d’années, avant sa fermeture récente. Le ministère public suisse a apporté la preuve de l’existence d’un compte bancaire au nom de M. Cahuzac, ouvert en 1992.
L’un des avocats de l’ancien ministre a expliqué à l’AFP que les provisions sur ce compte provenaient principalement de son activité de chirurgien et « accessoirement de son activité de consultant". Mais un témoin interrogé en janvier dernier avait déclaré que les sommes versées sur ce compte bancaire « proviendraient des laboratoires pharmaceutiques ».
Cahuzac est mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale depuis le 2 avril. Par le passé, il aurait touché de l’argent de la part d’entreprises dont les services ou produits sont remboursés par la Sécurité sociale. Une enquête est ouverte pour savoir si Jérôme Cahuzac a caché l’origine de fonds provenant d'éventuels avantages injustifiés qu’il aurait touchés dans le cadre de son activité de consultant.
Le ministre du Budget, Pierre Moscovici, a déclaré que "l’'intégralité du dossier fiscal de Jérôme Cahuzac sur vingt ans" est à présent entre les mains de la police judiciaire et l’affaire suit son cours.