Suite à l’affaire du lait infantile contaminé Lactalis, une commission d’enquête parlementaire a été ouverte. Elle vient de terminer son travail et propose des solutions pour améliorer le système des contrôles, mais aussi des rappels et retraits des produits posant des problèmes.
Lactalis : les différentes propositions de la commission d’enquête parlementaire
Une commission d’enquête parlementaire a été ouverte suite à l’affaire Lactalis durant laquelle 36 nourrissons ont été touchés par la salmonellose en buvant du lait infantile contaminé. Cette commission, après quatre mois d’enquête, vient de rendre ses conclusions et propose différentes solutions pour améliorer les contrôles.
Ainsi, Christian Hutin, député et président de la commission, précise : « l’autocontrôle n’est pas suffisant ». Il ajoute qu’il est important de : « contrôler les contrôleurs, et contrôler les contrôlés ». Pour cela, la commission propose la création d’une police de la santé alimentaire. Il s’agit d’une autorité unique spécialisée dans la sécurité alimentaire qui faciliterait les procédures de rappel et de retrait pour éviter les problèmes comme dans le cas de l’affaire Lactalis.
Pour la commission, les industriels doivent respecter : « une forme de déontologie et de rigueur sur les autocontrôles » et devraient être touchés financièrement en cas de non-respect. Christian Hutin souligne aussi l’importance de vérifier l’indépendance des contrôleurs. En effet, dans l’affaire Lactalis, le laboratoire effectuant les contrôles est indépendant, mais son chiffre d’affaires est réalisé à 90 % par Lactalis, selon le député. Enfin, la commission souhaite voir mis en ligne un site internet sur lequel les producteurs et les distributeurs devront diffuser toutes les données importantes pour les consommateurs.
Il faut également savoir que le Conseil national de la consommation (CNC) a aussi proposé un rapport dans lequel certaines pistes semblent intéressantes. C’est le cas, par exemple, de l’utilisation des informations bancaires des clients lors d’une procédure de retrait ou de rappel, qui a attiré l’attention de Bruno Le Maire. Pour lui, cette idée : « pourrait être un instrument extraordinairement efficace », mais elle pose de nombreuses questions notamment en ce qui concerne la protection du secret bancaire. Le ministre de l’Économie souligne donc : « nous allons poursuivre l’instruction de cette proposition, voire quelles limites nous devons y mettre ».