Les fumeurs, buralistes et fabricants de tabac sont en colère depuis les déclarations d’Agnès Buzyn, ministre de la Santé. Elle n’est, en effet, pas contre une nouvelle augmentation du tabac qui porterait le prix du paquet à 10 euros.
10 euros le paquet de cigarettes
Le paquet de cigarettes à 10 euros était une proposition d’Emmanuel Macron lorsqu’il briguait le poste de président de la République, avant les élections. Aujourd’hui, c’est Agnès Buzyn, ministre de la Santé, qui parle à nouveau de cette promesse de campagne en indiquant, à l’occasion d’une interview, ne pas être contre cette augmentation.
Ainsi, elle explique : « Je ne suis pas contre cette hausse. […]La hausse du prix du paquet est donc une façon de faire baisser le nombre de fumeurs. J’entends l’inquiétude des Français sur leur pouvoir d’achat, mais il s’agit d’un impératif de santé publique ».
La cigarette électronique, un outil peu efficace ?
Autre argument en faveur du paquet à 10 euros selon Agnès Buzyn, la cigarette électronique ne serait pas si efficace pour arrêter de fumer. Selon elle : « Actuellement, on a peu de preuves scientifiques pour considérer qu’il s’agit d’un outil efficace. Le vapotage permet de réduire sa consommation mais pas l’arrêt complet du tabac ».
La ministre de la Santé insiste donc sur le fait qu’elle ne reviendra pas sur l’interdiction de vapoter dans certains lieux publics, qui sera mise en place dès le 1er octobre 2017.
Des fumeurs, buralistes et fabricants de tabac mécontents
Et le témoignage de la ministre de la Santé a rapidement fait réagir les publics concernés en priorité par cette augmentation. On parle, bien sûr, des fumeurs pour qui la note sera salée, mais également des buralistes et des producteurs de tabac. Ces derniers risquent de voir leur clientèle se réduire comme peau de chagrin et parlent, pour défendre leurs intérêts économiques, des risques de voir le marché parallèle prendre encore plus d’ampleur.
Ainsi, la Confédération des buralistes souligne sur son site : « […] Augmenter le prix du paquet à 10€ – soit une hausse de 43 % du prix actuel de la marque la plus vendue – ne ferait que pousser plus de fumeurs à aller acheter leur tabac aux frontières, dans la rue, ou sur Internet ».
Ils demandent donc à Agnès Buzyn de « faire de la lutte contre le marché parallèle une priorité de Santé publique » au lieu d’augmenter le prix du tabac. Une demande qui a peu de chances d’être entendue par la ministre de la Santé.