Un nouveau médicament contre Alzheimer, le Donanemab, devrait obtenir une autorisation de mise sur le marché américain, fin 2023. Il s’attaque aux plaques amyloïdes dans le cerveau des patients et permet ainsi de ralentir la maladie.
Alzheimer : la course au traitement se poursuit
De nouveaux médicaments permettant de lutter contre la maladie d’Alzheimer font leur entrée sur le marché. C’est le cas du Donanemab qui devrait recevoir son agrément de vente, aux États-Unis, à la fin de l’année. Il rejoindra ainsi d’autres traitements déjà disponibles comme l’Aducanumab, mis sur le marché en 2021, ou le Lecanemab. Ce dernier a été validé par la FDA (agence américaine du médicament), il y a quelques mois.
Ces traitements apportent beaucoup d’espoir dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer puisqu’ils permettent de ralentir ses effets. C’est ce que démontrent les résultats de l’essai clinique concernant le Donanemab, réalisé par le groupe pharmaceutique Eli Lilly. Les conclusions de cette étude ont été éditées dans la publication scientifique Jama.
Un traitement efficace pour les personnes peu atteintes par la maladie
L’étude sur ce médicament a été menée sur plus de 1 700 personnes, âgées entre 60 et 85 ans, dans huit pays. Ces patients présentaient la maladie à un stade peu avancé. Les résultats de l’essai clinique ont démontré que, concernant un sous-groupe de 1 200 personnes, avec des niveaux de protéines Tau assez bas, le traitement a bien fonctionné. Il a permis un déclin cognitif et fonctionnel de 35 % sur 18 mois.
Pourtant, ces résultats sont considérés comme peu concluants par certains experts de la maladie d’Alzheimer. En effet, d’autres chercheurs parlent, dans un article également publié dans Jama, de « bénéfices modestes ». Ils soulignent aussi que le traitement peut être risqué, cher et difficile à administrer. Effectivement, le Donanemab, administré par intraveineuse, semble présenter des effets secondaires importants.
Des bénéfices et des risques à étudier sur le long terme
Les effets secondaires du Donanemab sont graves puisqu’il s’agit d’œdèmes ou d’hémorragies cérébrales. Selon l’essai clinique, trois participants sont d’ailleurs probablement décédés des suites de la prise du médicament (source AFP).
Il est donc essentiel, pour les experts, de poursuivre la collecte des données auprès des patients qui prendront le médicament pour en savoir plus sur les risques et les bénéfices du traitement. En parallèle, Susan Kohlhaas, de Alzheimer’s Research UK rappelle que si ces médicaments ne sont pas parfaits, ils sont : « un grand pas dans la bonne direction ».