Malgré l’interdiction d’utilisation de l’amiante depuis 1997, le sujet reste toujours d’actualité. En effet, les conséquences au niveau de la santé se font toujours ressentir par une partie des Français, notamment ceux ayant travaillé dans le BTP.
Amiante : des conséquences 30 ans après la première exposition
Les expositions à l’amiante, subies par une partie de la population durant des décennies, ont, on le sait aujourd’hui, des effets très néfastes sur la santé. Plus de vingt ans après l’interdiction d’utilisation de l’amiante, les conséquences que cet isolant peut avoir sur l’organisme sont donc toujours étudiées.
Effectivement, les suites d’une exposition à l’amiante peuvent apparaître plus de trente ans après le premier contact. La surveillance est donc toujours de mise et démontre que les cas de mésothéliome pleural sont toujours nombreux au sein de la population française. Il s’agit d’un cancer de la plèvre qui survient principalement suite à une exposition à l’amiante.
Mésothéliome pleural : plus de 1 000 nouveaux cas par an
Le PNSM (programme national de surveillance des mésothéliomes pleuraux) indique qu’environ : « 1 100 nouveaux cas de mésothéliome surviennent annuellement en France. » Il faut également savoir que : « l’augmentation est plus marquée chez les femmes avec un doublement des cas en 20 ans pour atteindre 310 cas par an ». Chez les hommes, 9 personnes exposées sur 10 étaient des professionnelles. Chez la femme, 1 personne sur 3 a été exposée en dehors de son lieu de travail et pour 1 femme sur 4, on ne retrouve pas la source d’exposition à l’amiante.
Enfin, on a pu également observer que les régions du Nord, Nord-ouest et Sud Est sont plus touchées par ce problème de santé publique.
Le BTP : un secteur particulièrement touché
Le problème de l’amiante et du mésothéliome pleural touche spécialement des personnes ayant travaillé dans le secteur du BTP. En effet, l’amiante a longtemps été utilisé comme un isolant. Les chiffres concernant ce secteur sont donc particulièrement alarmants.
Toujours selon le PNSM : « La proportion des personnes atteintes de mésothéliome pleural ayant exercé une activité dans le secteur du BTP est en augmentation constante depuis 1998 pour atteindre 50 % en 2016. Une exposition professionnelle à l’amiante est retrouvée de manière probable ou très probable pour 97 % d’entre eux. L’exposition professionnelle à l’amiante est retrouvée pour 84 % des cas ayant exercé un emploi dans le BTP après l’interdiction de l’amiante. »
Il faut savoir que les personnes touchées par les conséquences de l’amiante peuvent obtenir une indemnisation par le biais du Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante (Fiva). Aujourd’hui, les victimes de l’amiante sont encore trop peu nombreuses à faire appel à ce fonds.