Les dépenses résultant des analyses médicales réalisées par les Français sont dans le collimateur d'un rapport de la Cour des comptes qui demande que le gouvernement agisse rapidement pour limiter les dépenses de la sécurité sociale dans ce domaine. Il faut dire que la hausse des remboursements a été conséquente : +66 % entre 2000 et 2011.
7 milliards d'euros dépensés par la Sécu en analyses médicales en 2012
La hausse des remboursements des analyses médicales de 66 % en 11 ans a été largement supérieure à la hausse des honoraires des médecins pour la même période qui s'est établie à +45 %. Dans ce rapport remis au Sénat, la Cour des comptes tire la sonnette d'alarme sur une dépense qui coûte cher à la sécurité sociale.
Pour la seule année 2012, la facture pour l'Assurance Maladie s'est élevée à 7,1 milliards d'euros pour les analyses médicales dont 4,7 milliards d'euros pour des actes pratiqués en laboratoire et 2,4 milliards d'euros pour des actes pratiqués en hôpital. Une somme conséquente que la Cour des comptes voudrait bien voir baisser.
Le nombre d'analyses continue d'augmenter
Le nombre des analyses médicales pratiquées chaque année en France este en constante augmentation depuis plusieurs années et, même si cette progression a freiné, le nombre reste trop élevé.
La Cour des comptes estime effectivement que peu d'actions ont été entreprises par le gouvernement et la Haute Autorité de Santé pour encadrer et limiter le nombre d'analyses prescrites par les médecins aux patients.
Revoir la convention Assurance Maladie – Biologistes
Pour réduire les dépenses de l'Assurance Maladie, la Cour des comptes estime nécessaire d'agir sur deux fronts : la limitation des actes prescrits, front sur lequel doit travailler la Haute Autorité de Santé en collaboration avec les médecins, et la réduction du coût des analyses médicales et de son remboursement, front sur lequel doit agir l'Assurance Maladie qui doit revoir la convention qu'elle a avec les biologistes.
Par exemple, dans les hôpitaux, une réduction de 10 % à 15 % du nombre d'analyses serait possible, selon la Cour des comptes, ce qui représente une économie de 200 à 300 millions d'euros pour l'Assurance Maladie.