La crise de l'Assurance Maladie et le déficit budgétaire qui y est lié conduisent de plus en plus de Français à prendre une mutuelle complémentaire. La part de ces mutuelles dans les remboursements des soins inquiète le professeur André Grimaldi qui lance un appel à un débat public sur la question de la santé publique.
L'Assurance Maladie remplacée par les mutuelles privées ?
Le professeur Grimaldi s'est souvent fait remarquer pour ses positions en faveur d'une santé publique accessible à tous. Avec les 140 signataires de cet appel pour un débat, il s'inquiète de la part croissante des mutuelles dans le système de santé français.
Le professeur Grimaldi et ses collègues soupçonnent l'Etat de vouloir doucement mener le système français de la santé vers un système plus à l'américaine où les mutuelles et complémentaires santé jouent un rôle fondamental dans le remboursement des soins et des médicaments.
En particulier, pour le professeur Grimaldi, le système de santé français passe « d'une prise en charge solidaire pour tous » à « une logique d'assistance pour les plus pauvre et d'assurance pour les plus riches ».
Les Français n'ont pas été consultés
Ce que reprochent les signataires de cet appel au débat est le manque de consultation de la population française par le gouvernement. Les citoyens subissent en silence le glissement dans la logique de la prise en charge des soins qui, pourtant, devraient être identiquement accessibles à tous.
La Sécurité Sociale, mettent en avant les signataires, ne rembourse plus que 50 % des soins. Une part encore plus faible lorsqu'il s'agit de soins dentaires ou optiques. Les mutuelles prennent en charge le reste mais leur traitement est loin d'être égalitaire.
En effet, une mutuelle rembourse l'assuré en fonction de la prestation qu'il a demandée et, par conséquent, du prix mensuel qu'il peut se permettre et est prêt à payer. En somme, les plus riches sont mieux remboursés.
Un appel sans couleurs politiques
Cet appel pour un débat public n'est pas coloré à droite ou à gauche et voit, dans ses signataires, des personnalités de tous bords politiques et de toutes origines tels que Michel Rocard, ancien premier ministre, Bernard Debré, député UP ou encore Nicolas Dupont-Aignan.
Le système de SS actuel, que défend le Pr.Grimaldi, est le système QUI A CONDUIT A LA DESTRUCTION DE L’ÉCONOMIE DE LA SANTÉ et A LA CHRONICITE DES DEFICITS, y compris dans le secteur public, auquel appartenait le Pr.Grimaldi. Seule une libéralisation et une reconstruction de la SS, permettra de repartir sur de bonnes bases.Mais pour cela, il faudra que la génération des médecins qui n”ont connu que le conventionnement et la main mise de la SS (y compris dans le champ thérapeutique ou diagnostique) disparaissent (retraite); cad dans au moins 15 ans, selon le dernier bulletin du CO qui expose les statistiques de la démographie médicale. L”autruche, la tête dans le sable, ne voit certes pas le danger, mais le danger persiste. Cela semble être le cas de ces 140 personnalités. Le concept de solidarité via la ressource collective a glissé vers celui de l”assistance, par démagogie, dogmatisme, lâcheté ou mercantilisme mais cela reste est un dysfonctionnement sociétal, puisque non viable, et de surcroît en opposition avec la définition d”une profession libérale.
Monsieur Garoscio,dans votre commentaire,tout est dit. Vous êtes le défenseur d”un système, celui qui nous mène là où nous en sommes. De quel côté est le “dogmatisme et la démagogie” dont vous parlez ?