Après cinq décès, et suite à un débat mouvementé dans les médias, l’ANSM a enfin décidé de déconseiller l’utilisation du Docetaxel dans le traitement des cancers du sein.
Plusieurs morts suite à l’utilisation du Docetaxel
Le Docetaxel est un traitement utilisé dans le cadre des thérapies contre le cancer du sein. Celui-ci est un générique devant éviter les risques de récidive chez les femmes. Mais, depuis 2016, on déplore les décès d’au moins cinq femmes, selon l’ANSM (agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), suite à la prise de ce médicament.
L’ANSM indique ainsi sur son site Internet avoir été alerté sur le cas de : « 6 cas d’entérocolites sur terrain neutropénique, dont 5 ayant conduit au décès, chez des patientes traitées par Docétaxel. Tous ces cas concernaient des femmes, âgées de 46 à 73 ans, atteintes d’un cancer du sein ». Dès le mois de septembre 2016, l’ANSM a donc lancé une enquête dont les résultats seront disponibles à partir du 28 mars. L’agence souligne, dans le même texte, qu’aucune recommandation n’est, pour le moment, formulée.
Et c’est bien ce dernier point qui étonne les médias et notamment les journalistes du Figaro qui ont lancé l’alerte auprès du public. Pourquoi l’ANSM n’a pas réagi immédiatement pour déconseiller l’utilisation de ce traitement alors qu’un autre, le Paclitaxel, peut être utilisé à la place ?
L’ANSM change son fusil d’épaule
Face au scandale sanitaire qui commence à prendre de l’ampleur dans les médias, l’ANSM décide, quelques jours plus tard, de conseiller aux professionnels de santé : « d’éviter temporairement l’utilisation du Docetaxel ».
En parallèle, l’Institut Curie ou encore l’Institut Gustave Roussy ont déjà décidé d’arrêter l’utilisation du Docetaxel. L’Institut Gustave Roussy a pris cette décision au mois d’août 2016 suite aux décès de quatre patientes, entre avril et août 2016. Le dernier décès ayant eu lieu à l’Institut Curie au mois de juin dernier.