Le numerus clausus, qui limitait le nombre d’étudiants en médecine, mais également le concours pour entrer en deuxième année d’école de médecine, ont été supprimés par l’Assemblée nationale.
La fin du numerus clausus pour lutter contre la désertification médicale
Les membres de l’Assemblée nationale ont voté la fin du numerus clausus et du concours d’entrée en deuxième année d’école de médecine. Ainsi, cette proposition a été approuvée par 74 voix pour, 4 voix contre et 11 absentions. Cette nouveauté prendra effet à partir de la rentrée 2020.
Pour Agnès Buzyn, ministre de la Santé, cette décision doit permettre d’ : « augmenter de 20 % à peu près le nombre de médecins formés ». C’est également pour Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, un moyen d’éviter le « gâchis » qui « conduit à l’échec d’excellents lycéens », chaque année.
Cette mesure doit permettre d’augmenter les effectifs d’étudiants en médecine pour lutter plus efficacement contre la désertification médicale sur l’ensemble du territoire. À ce propos, Agnès Buzyn souligne que la suppression du numerus clausus est une « mesure de bon sens », même si celle-ci ne permettra de régler le problème de désertification médicale que sur le moyen ou long terme et : « non pas dans les dix ans qui viennent ».
Les opposants et les abstentionnistes soulignent, de leur côté, le manque d’informations concernant la manière dont les étudiants en médecine vont, à partir de 2020, être sélectionnés. La ministre de la Santé a tenu à souligner que des discussions sont en cours avec les doyens des universités, mais également les syndicats représentant les étudiants afin de définir les modalités d’entrée à l’école de médecine suite à la suppression du numerus clausus.