Le groupe pharmaceutique britannique AstraZeneca et le laboratoire américain Gilead pourraient fusionner, selon des informations qui restent encore à confirmer. Ce rapprochement entre les deux géants de l’univers de la santé serait historique et permettrait certainement de grandes avancées concernant la lutte contre la Covid-19.
AstraZeneca et Gilead : une fusion en cours ?
Selon l’agence Bloomberg, AstraZeneca se serait rapproché de Gilead afin de proposer une fusion entre les deux entreprises, spécialisées dans le domaine de la santé. Si cette opération se réalise, le nouveau groupe deviendra un super-géant au niveau mondial, pesant dans les 200 milliards de dollars. Effectivement, le groupe pharmaceutique britannique AstraZeneca vaut 110 milliards de livres sur le marché (soit 123 milliards d’euros) et le laboratoire américain Gilead vaut 96 milliards de dollars (soit 85 milliards d’euros).
Cette fusion pourrait donc être historique, si les deux groupes trouvent un terrain d’entente. Pour le moment, ni Gilead ni AstraZeneca n’ont confirmé cette information, refusant de faire des commentaires à ce propos. L’agence Bloomberg, de son côté, indique que cette nouvelle vient d’une source proche du dossier.
Covid-19 : un rapprochement bénéfique pour la recherche
AstraZeneca et Gilead pourraient trouver plusieurs avantages à un tel rapprochement. En effet, si le pouvoir économique de ces entreprises serait certainement renforcé par cette fusion, ce n’est pas le seul bénéfice que ce partenariat pourrait engendrer. Effectivement, les deux groupes sont engagés dans la recherche concernant la Covid-19. Et ils ont déjà réalisé des avancées dans ce domaine comme, par exemple, AstraZeneca qui travaille, en partenariat avec l’université d’Oxford, sur un vaccin ou encore Gilead qui a déjà proposé un antiviral expérimental, baptisé Remdesivir. Combiner leurs recherches pourrait donc favoriser la découverte d’un vaccin ou d’un traitement contre la maladie.
Mais cette fusion, encore hypothétique aujourd’hui, pourrait elle-même être ralentie par les conséquences du coronavirus comme le souligne Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group. Ainsi, il indique : « Il y a des contraintes pratiques comme les restrictions de déplacement » et : « cela suggère qu’un accord est loin d’être acquis et devra peut-être attendre que la pandémie soit passée. »
Une telle opération rapprocherait deux groupes à la pointe des efforts du secteur pharmaceutique pour trouver des traitements ou des vaccins contre le COVID-19, la maladie provoquée par le nouveau coronavirus apparu en décembre en Chine, qui a fait près de 400.000 morts à travers le monde.