L’autorité de la concurrence a émis un avis favorable concernant la vente de médicaments dans les grandes surfaces, pourvu que ceux-ci soient en vente libre (soit sans ordonnance). Un avis qui a entraîné une vive réaction e la part de l’ordre des pharmaciens contraire à cette réforme.
La baisse des prix ne serait pas au rendez-vous
L’Autorité de la concurrence a émis un avis positif concernant la vente des médicaments dits d’automédication en grande surface essentiellement pour une raison : inciter la baisse du prix de ces médicaments, encore trop élevés. Une raison valable, mais qui serait loin de la réalité pour l’Ordre des pharmaciens ».
Isabelle Adenot, présidente de l’Ordre des pharmaciens, estime en effet que les prix ne baisseraient pas. « Les prix des médicaments à prescription facultative ne sont pas plus élevés en France que dans d’autres pays européens » estime une étude réalisée à la demande de l’Ordre des pharmaciens dans le cadre de cette volonté de réforme.
En particulier, en Italie, pays où les médicaments sans prescription sont vendus en pharmacie, en parapharmacie et en grande surface, aucun médicament ne serait moins cher qu’en France. L’Autorité de la concurrence prendrait toutefois nos voisins transalpins comme repère et référence.
De plus, Isabelle Adenot souligne que la pharmacie n’est pas forcément plus chère qu’ailleurs. Pour preuve, la vente de préservatifs : ils peuvent s’acheter en grande surface comme en pharmacie, mais dans les officines le prix moyen serait moins cher pour un même produit.
Pire, pour la présidente de l’Ordre, un pharmacien a aussi la tâche de diriger un patient vers un médecin en cas de besoin. Une tâche qui risque de se perdre si les médicaments sont vendus en grande surface.