L’atlas de la démographie médicale en France édité par le Conseil national de l’ordre des médecins met en exergue la baisse importante du nombre de médecins généralistes en France qui se poursuivra jusqu’en 2025.
Perte d’un médecin généraliste sur quatre !
Le Conseil national de l’ordre des médecins (Cnom) vient d’éditer son atlas de la démographie médicale en France qui permet d’avoir une vision globale concernant les médecins en France, les spécialités, les modes d’exercice… sur tout le territoire.
Cette année, le Cnom alerte sur un problème important puisqu’il s’agit de la baisse du nombre de médecins en France. Ainsi, on peut lire dans l’atlas les propos du Dr Jean-François Rault, président de la Section Santé Publique et Démographie Médicale, il indique : « Sur la période 2007/2016, si le nombre de médecins en activité régulière reste stable (-0,4%), le nombre de médecins retraités est en forte augmentation (+87,7%) ».
Les conséquences des départs en retraite sont importantes. En effet, les effectifs des médecins généralistes sont en baisse et cette chute va se poursuivre jusqu’en 2025. Elle pourrait se traduire par : « la perte d’un médecin généraliste sur quatre sur la période 2007-2025 » toujours selon le Dr Jean-François Rault.
Des inégalités entre les régions
Néanmoins, cette baisse significative des médecins généralistes peut être nuancée au moins en partie si l’on se réfère aux zones géographiques. Ainsi, certains territoires comme ceux de la façade Atlantique, les territoires transfrontaliers au nord et à l’est ou en Rhône-Alpes ne subissent pas de perte. Au contraire, leur effectif augmente. Le Centre et la Bourgogne, par contre, sont déjà fortement touchés par le phénomène du manque de médecins généralistes.
Autre fait soulevé par l’Atlas de la démographie médicale en France, celui du nombre de spécialistes qui tend à croître. Entre 2007 et 2016, on a pu compter un nombre de plus en plus important de spécialistes dans 66 départements français, seuls 25 départements voient ce même chiffre baisser.
Après la publication du panorama démographique de l’Ordre national des Pharmaciens qui souligne la fermeture de nombreuses officines, cette information concernant les médecins généralistes met à nouveau la désertification médicale au cœur du débat et souligne l’empressement à trouver des solutions à ces situations inquiétantes.