Le Conseil national de l’ordre des médecins a publié son atlas démographique pour l’année 2018. Un bilan qui montre que le nombre de médecins généralistes est toujours en baisse, surtout dans les zones rurales.
La désertification médicale se poursuit dans les zones les moins favorisées
Plus de médecins, avec une hausse, sur un an, de 0,5 %, voilà la bonne nouvelle que l’on peut trouver dans l’atlas démographique 2018 publié par le Conseil national de l’ordre des médecins (Cnom). En effet, on compte, aujourd’hui, 217 107 médecins en activité ainsi que 17 373 médecins en cumul emploi-retraite.
Mais derrière ce chiffre, se cache un recul du nombre de médecins généralistes avec 87 801 praticiens généralistes en moins. Ce sont, effectivement, les chiffres concernant les spécialistes et les chirurgiens qui augmentent, avec 85 647 spécialistes et 24 632 chirurgiens en plus. Il faut également savoir que le salariat est en croissance par rapport à l’exercice libéral ou mixte.
Et cette diminution du nombre de médecins généralistes va se poursuivre dans les années à venir, touchant en priorité les campagnes, villages et petites villes. La désertification médicale se poursuit donc, comme le souligne le Cnom : « […]les inégalités entre départements favorisés et défavorisés en termes de démographie médicale se creusent[…] ». Le docteur Jean-Marcel Mourgues, président de la Section Santé Publique et Démographie Médicale, complète ces propos en indiquant que : « les écarts de densité médicale peuvent atteindre des rapports de 1 à 3 selon les départements et les spécialités ».