Dans l’affaire des bébés de l’Ain, nés sans mains, avant-bras ou bras, il est difficile de faire la part des choses tant les avis sont divergents. Une enquête nationale vient donc d’être diligentée par Agnès Buzyn, ministre de la Santé.
18 bébés sans bras nés dans l’Ain entre 2000 et 2014
Suite au conflit qui oppose le Remera et Santé publique France sur le cas d’enfants nés avec des malformations au niveau des membres supérieurs dans l’Ain, la ministre de la Santé a décidé de lancer une enquête nationale. Celle-ci sera menée par Santé publique France et l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).
Cette enquête doit permettre de comprendre les causes des malformations de ces enfants vivant tous en milieu rural. En effet, jusque-là Santé publique France a considéré que le nombre d’enfants touchés par ces malformations n’excédait pas la moyenne nationale. Remera, qui recense les malformations congénitales dans la région Rhône-Alpes, et qui en a dénombré sept entre 2009 et 2014 dans l’Ain, s’insurge contre cette conclusion. En effet, l’organisme s’étonne d’un taux si important, car tous les cas sont à proximité du village de Druillat.
De plus, il faut savoir qu’en réalité, le nombre de cas d’enfants nés avec des malformations, sans mains, sans avant-bras ou sans bras, dans l’Ain, n’est pas de 7, mais de 18. En effet, Santé publique France a recensé dernièrement 11 cas supplémentaires, nés entre 2000 et 2014.
Les premiers résultats de l’enquête seront connus d’ici le 31 janvier et devraient permettre de mieux comprendre ce phénomène. La totalité des conclusions sera rendue public au mois de juin prochain.