Pour le Comité Consultatif National d’Éthique, la biodiversité mise en danger par les actions des êtres humains est source de problèmes de santé pour l’humanité.
Biodiversité et santé
Proposer : « une réflexion éthique sur les relations de l’humanité avec la biodiversité », voilà l’objectif du Comité Consultatif National d’Éthique lorsqu’il publie, au début du mois de juin, son rapport nommé « Biodiversité et santé : nouvelles relations de l’humanité avec le vivant ? ».
Cet organisme, autorité administrative indépendante qui a un rôle consultatif, s’interroge notamment sur les conséquences sur la santé humaine des transformations de la biodiversité. Le CCNE rappelle dans son rapport que la biodiversité est un enjeu majeur de santé pour l’humanité. Il souligne que : « Les altérations de la biodiversité sont souvent à mettre en corrélation avec la situation de fragilité de nombreuses populations humaines ». L’influence néfaste de l’Homme sur cette biodiversité a donc des conséquences directes sur sa santé : famines, maladies épidémiques, pollution, maladies infectieuses…
L’érosion de la biodiversité
Le CCNE alerte sur les dangers de : « L’érosion de la biodiversité sous la pression des activités humaines ». Les membres du comité soulignent pour illustrer leurs propos que : « La rapidité de disparition de certaines espèces ou la menace pesant sur elles, constitue un révélateur des atteintes que nous provoquons en termes de dégradation de l’environnement ».
Mais ce n’est pas tout, il y a également mise en danger des richesses naturelles. Les ressources de la planète sont limitées alors qu’en parallèle, il convient de s’inquiéter de : « la forte croissance de la démographie, mais aussi de l’expansion géographique et démographique de l’humanité ».
La notion de progrès
Le Comité Consultatif National d’Éthique va même jusqu’à questionner la notion de progrès pour remplacer cette « ambition de maîtrise » par d’autres notions.
L’humanité doit se rendre compte qu’elle est une composante à part entière de la biodiversité et que son essor ne peut se faire en dehors de la sauvegarde de celle-ci. Ainsi, comme le rappelle le rapport : « Le développement de l’humanité doit privilégier le concept de sa coévolution avec le vivant ».