Bruitparif vient d’éditer une étude sur les conséquences du bruit des transports en Île-de-France et les résultats montrent une influence très négative sur la santé des habitants, diminuant ainsi leur espérance de vie.
Bruit des transports : plus de 107 000 années de vie en bonne santé perdue
Avec son étude : « Impacts sanitaires du bruit des transports dans la zone dense de la région Île-de-France », Bruitparif pose le doigt sur un phénomène largement sous-estimé : le bruit, et notamment celui des véhicules.
Pour réaliser cette évaluation, Bruitparif a utilisé la méthodologie proposée par l’OMS (Organisation mondiale de la Santé). Celle-ci préconise de se servir de l’indicateur synthétique des années de vie en bonne santé perdue. Et il s’avère qu’en moyenne un Francilien perd onze mois de vie de bonne santé à cause des bruits l’entourant. En effet, le bruit perturbe le sommeil, mais il est également coupable de troubles cardio-vasculaires et d’une baisse des capacités d’apprentissage.
Les bruits identifiés par cette étude sont ceux liés au trafic routier. Ainsi, Bruitparif souligne qu’en Île-de-France : « 10,8 % des habitants sont exposés à des niveaux de bruit routier excessifs ». L’organisme indique également que : « la population est fortement exposée au bruit des transports sur l’ensemble de la journée puisque près de 90 % des habitants, soit plus de 9 millions de personnes, sont exposés à des niveaux supérieurs aux valeurs recommandées par l’Organisation mondiale de la Santé ». La nuit, c’est 87 % de la population qui vit encore dans des habitations exposées à un niveau de bruit extérieur trop important.
Au total, ce sont 107 766 années de vie en bonne santé qui sont perdues, chaque année, dans la zone la plus dense d’Île-de-France à cause du bruit des transports. Et certaines villes sont encore plus marquées par le phénomène. Il s’agit de communes qui cumulent des expositions aux nuisances sonores aéroportuaires et aux transports terrestres. Le risque, par personne, pouvant alors : « atteindre, voire dépasser, les trois ans de vie en bonne santé perdue ».