Le gouvernement, souhaitant faire des économies, travaille sur plusieurs propositions concernant son budget 2024. Le budget santé 2024 sera impacté par ces décisions qui pourraient toucher directement les remboursements des médicaments et des consultations.
Des économies à tout prix
Le gouvernement cherche à économiser 15 milliards d’euros pour contrer la dette de la France qui s’élève, aujourd’hui, à 3 000 milliards d’euros. Pour cela, il réfléchit, entre autres, à des manières de faire baisser les dépenses en matière de santé. En révisant le budget santé, l’État pourrait faire une économie de plusieurs centaines de millions d’euros.
Le gouvernement souhaite également, par le biais de son nouveau budget santé 2024, mettre un terme à la hausse de consommation des médicaments et à la hausse des arrêts maladie. En effet, les arrêts de travail sont en hausse de 8 % depuis l’année dernière. Selon Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances : « Ça représente une dépense totale de 16 milliards d’euros par an. Il y a des arrêts maladie qui sont justifiés : ça, c’est normal, il faut les indemniser. Puis il y a des abus. Et les abus, il faut les contrôler, et il faut les sanctionner ».
Budget santé 2024 : des franchises qui risquent de doubler
Les propositions permettant à l’État de moins dépenser d’argent concernent, par exemple, le remboursement des médicaments et des consultations.
Ainsi, le gouvernement envisage de doubler la franchise sur les médicaments remboursés par l’assurance maladie. Elle passerait donc de 50 centimes à 1 euro. La franchise des consultations médicales devrait également augmenter. Elle est, aujourd’hui, de 1 euro. Elle passerait, en 2024, à 2 euros. Le plafond des franchises médicales, quant à lui, ne changerait pas et serait toujours de 50 euros, par an.
Ces propositions inquiètent déjà certaines associations de malades ou des syndicats de professionnels de la santé. C’est le cas de Luc Duquesnel, président de la branche Généralistes de la Confédération des Syndicats Médicaux Français (CSMF). Il a indiqué, sur France Info, que cette décision va : « aggraver les problématiques d’accès aux soins : il y a plein d’usagers qui, aujourd’hui, ont des complémentaires qui ne remboursent pas ces dépassements, et ce sont les gens qui sont les plus fragiles ».