Dans les pays pauvres où les femmes ne peuvent avoir un suivi régulier par un gynécologue et donc bénéficier d'un dépistage du cancer du col de l'utérus par frottis, il est possible d'user du vinaigre pour y parvenir. Cette méthode est directement inspirée d'une étude indienne dévoilée à l'occasion de l'Asco, le congrès américain portant sur le cancer.
Dans les pays en voie de développement, le cancer du col de l'utérus touche 85 % des femmes et provoquent dans le monde 275.000 décès par an.
Si dans les pays développés, la prévention du cancer repose en partie sur l'administration d'un vaccin, l'anti-HPV, cette médication n'est pas disponible dans les pays pauvres.
Le dépistage est donc l'un des moyens les plus efficaces de détecter les signes précoces de ce cancer, parmi les plus fréquents chez les femmes, et le vinaigre représente un moyen à la fois rapide et peu coûteux, notamment en Inde où les professionnels de santé sont peu nombreux et peu qualifiés et où le cancer du col de l'utérus est la première cause de mortalité par tumeur maligne chez la gent féminine.
Selon le praticien Surendra Srinivas Shastri, à l'origine de ce nouveau dépistage, il suffirait d'appliquer du vinaigre sur le col de l'utérus au moyen d'un coton-tige et attendre soixante secondes, le temps que les tissus cancéreux se colorent en blanc à son contact, les tissus sains conservant la même couleur. En une minute, le cancer est donc détecté à l'oeil nu.
Selon les estimations, cette méthode pourrait sauver chaque année 22.000 femmes en Inde : « Nous espérons que nos résultats auront un impact important pour lutter contre le fléau du cancer du col de l’utérus en Inde et dans le monde. Il s'agit de la première étude qui a identifié une stratégie de dépistage de ce cancer qui permet de réduire la mortalité et peut être mise en œuvre facilement à grande échelle en Inde et dans les autres pays en développement », conclut Pr. Surendra Srinivas Shastri.