Une nouvelle étude américaine aurait mis en évidence la possibilité d'un lien entre le cancer du sein et des médicaments contre l'hypertension artérielle. Ces médicaments, les inhibiteurs calciques, augmenteraient le risque de contracter le cancer du sein chez les femmes.
Un risque de cancer du sein doublé
L'étude publiée sur le JAMA Internal Medecine a permis de mettre en évidence une recrudescence des cancers du sein chez les femmes qui ont été sous traitement contre l'hypertension. Il semblerait donc que le traitement, à base d'inhibiteurs calciques, entraîne un fort risque de cancer du sein.
Pour arriver à cette conclusion, la première qui fait le lien de causalité entre ce type de traitement et le cancer du sein, les chercheurs du centre Hutchinson de recherche sur le cancer de Seattle aux Etats-Unis ont suivi 2 700 femmes. Les résultats sont probants.
Sur les 2 700 patientes suivies durant ces 10 ans, 1 907 ont contracté un cancer. 1 027 ont contracté un cancer de type lobulaire et 880 un cancer de type canalaire agressif. De manière générale, le risque de contracter un cancer canalaire est multiplié par 2,4 et celui de contracter un cancer lobulaire agressif est multiplié par 2,6.
Un lien entre traitement contre l'hypertension et cancer du sein
Cette étude est la première qui établisse un lien direct entre ce type de traitement et le cancer du sein. Elle doit pour cela être confirmée par des études ultérieures mais ouvre, tout au moins, des axes de recherche pour mieux prévenir le cancer.
Si les résultats de cette première étude sont confortés dans le futur, les conséquences sur la santé publique pourraient être très importantes car ce traitement à base d'inhibiteurs calciques n'est pas seulement prescrit pour l'hypertension artérielle.
Les inhibiteurs calciques sont aussi utilisés pour soigner l'angine de la poitrine ou encore l'arythmie.
Préférer un autre traitement contre l'hypertension
Bien avant que les résultats de cette étude de longue haleine soient publiés par les chercheurs, le ministère de la Santé a donné un avis sur les inhibiteurs calciques. Selon les autorités sanitaires, il est préférable, lorsque possible, de prescrire des inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'anglotensine.