Certains cancers du sein de petite taille et de bons pronostics pourraient être traités « en un jour ». Cette méthode, qui combine chirurgie et radiothérapie, est expérimentée dans plusieurs centres de lutte contre le cancer en France.
Un traitement rapide pour soigner certains cancers du sein
La technique de ce nouveau traitement consiste « à délivrer pendant l'intervention chirurgicale, après l'exérèse (ablation) de la tumeur, une irradiation très ciblée permettant d'épargner les tissus sains environnants », précise le Dr Claire Lemanski, oncologue radiothérapeute à l'Institut du cancer de Montpellier.
Cette intervention dure en moyenne une heure et demie ; la patiente est autorisée à rentrer chez elle le soir. Dix jours plus tard, une consultation post-opératoire est organisée pour faire le point et, généralement, mettre en en route une hormonothérapie par voie orale.
Pour Claire Lemanski, ce traitement présente de nombreux avantages : « il permet par sa simplicité de dédramatiser la maladie, d'obtenir une meilleure observance et d'augmenter l'offre de soins ».
Une minorité concernée par ce nouveau traitement
Néanmoins, ce traitement ne serait pas accessible à toutes les femmes. Seuls les cancers infiltrants hormono-sensibles, c'est-à-dire sensibles à l'hormonothérapie, diagnostiqués à un stade précoce et de bon pronostic, chez des femmes ménopausées, pourraient en bénéficier. Seules 10 % des femmes seraient ainsi concernées.
Les traitements restent pour la plupart longs et complexes, associant à la chirurgie à six ou sept semaines de radiothérapie. Toutefois, afin de simplifier le traitement par radiothérapie, plusieurs techniques ont été mises au point ces dernières années. Parmi elles, l'irradiation partielle accélérée du sein, qui permet de traiter la glande en un nombre réduit de séances, ou l'irradiation intra-opératoire, qui consiste à délivrer une dose unique de radiothérapie pendant l'opération chirurgicale.
En France, neuf Centres de lutte contre le cancer ou hôpitaux sont dotés de petits accélérateurs mobiles. Leur activité reste cependant limitée, en attendant les résultats d'une étude lancée en 2011 par l'Institut national du cancer pour évaluer le bénéfice de la nouvelle technique en coûts réels.