Selon des spécialistes réunis le jeudi 20 Juin à Paris pour le colloque "Nutrition et cancer", la consommation de produits laitiers à forte dose augmenterait le risque de cancer de la prostate .
Les produits laitiers sont connus pour être une source de protéine et constituent un apport essentiel en calcium. C’est d’ailleurs le principal apport calcique de l’alimentation, l’autre mode d’apport étant certaines boissons. Il est recommandé pour un adulte, de consommer 2 à 3 produits laitiers par jour.
L’effet cancérigène des produit de la quantité absorbée et de sa fréquence.
En effet, le docteur Marie-Christine Boutron-Ruault, directrice de recherche à l'unité Inserm "Nutrition, hormones et santé des femmes" à l'Institut Gustave-Roussy à Villejuif (Val-de-Marne) estime que "Si on s'en tient aux quantités recommandées, le risque est moindre d'avoir un cancer colorectal ou un cancer de la vessie, neutre pour ce qui est du cancer du sein et légèrement augmenté pour le cancer la prostate, en particulier pour ceux qui dépassent ces quantités".
Si l’on compare le risque de cancer de la prostate liés aux produits laitiers et les autres facteurs tels que l'âge, les antécédents familiaux ou encore l'origine on constate que les produits laitiers ne sont responsable que de 12% des cancers.
De plus, suivant si l’on consomme un yaourt ou un autre produit laitier, le risque de développer un cancer n’est pas le même. Dans ce cas, c’est le yaourt qui serait le moins cancérigène.
Du calcium ailleurs que dans les produits laitiers
Il est possible de trouver du calcium, sel minéral le plus abondant dans l’organisme ailleurs que dans les produits laitiers, ce qui permettrait de contourner ce facteur de risque.
« Le calcium par exemple , dont l'apport recommandé est de 1.200 mg par jour pour un adulte, n'augmente pas le risque de cancer de la prostate s'il provient de produits non laitiers », explique le Docteur Norat.
La bactérie Propionibacterium freudenreichii, découverte par des chercheurs de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) serait en mesure de lutter contre la propagation des cellules cancéreuses. Elle augmenterait les mécanismes d’élimination des cellules nerveuses, selon le directeur des travaux ,le Docteur Gwenaël Jan.
Elle est également très présente dans tous les fromages à pâte pressée comme l'emmental, le gruyère, le comté ou le beaufort. Mais le Docteur Gwenaël Jan met tout de même en garde : "Cela ne signifie pas qu'on aura le même effet en mangeant du fromage, car dans ces fromages, on trouve d'autres bactéries qui peuvent avoir des effets contradictoires".