La justice vient de reconnaître le cancer du sein d’une ancienne infirmière comme une maladie professionnelle. Ce cas pourrait faire jurisprudence pour toutes les personnes dans son cas.
Cancer du sein et maladie professionnelle
Une ex-infirmière a réussi à faire reconnaître son cancer du sein comme une maladie professionnelle. En effet, l’expert médical a validé cette qualification, car l’ancienne infirmière a très souvent exercé de nuit. En poste à l’hôpital de Sarreguemines en Moselle, elle aurait travaillé 873 fois en poste de nuit durant 28 ans.
Le lien entre horaires décalés et travail de nuit est, en effet, aujourd’hui, connu comme une raison de l’apparition de certains cancers. L’expert indique d’ailleurs dans sa conclusion qu’il s’agit d’un : « facteur direct dans le développement de son cancer du sein. »
Travail de nuit et cancer
Le travail de nuit et les horaires décalés perturbent l’horloge biologique et affaiblissent l’organisme. Ils auraient pour incidence de ralentir la fabrication de mélatonine. Cette hormone, essentielle pour le corps, participe notamment à la lutte contre les cancers au sein de l’organisme.
Le docteur Damien Mascret, médecin et journaliste France Télévisions, témoigne en soulignant que : « Le travail de nuit perturbe les horloges internes qui règlent le métabolisme des cellules. Et ça, on le sait, ça favorise l’apparition des cancers […] »
Une décision qui peut faire jurisprudence
D’autres personnes, dans la même situation que cette ancienne infirmière, pourraient profiter de cette décision de justice pour faire reconnaître leur cancer comme maladie professionnelle. La CFDT, en Moselle, s’est d’ailleurs déjà emparée du sujet, depuis plusieurs années, tentant de faire reconnaître le cancer du sein comme maladie professionnelle dans certains cas.