L’UFC-Que choisir vient de publier une étude concernant les crèmes, sprays et laits solaires pour enfants. L’association souligne que de nombreux produits contiennent des protections trop faibles contre les UVA.
Des crèmes solaires pour enfants peu protectrices
L’UFC-Que choisir tient à alerter les parents sur les risques encourus par les enfants à cause de produits solaires qui ne joueraient pas leur rôle protecteur contre le soleil. Ainsi, pour l’association un tiers des produits testés à l’occasion de cette étude protège trop faiblement contre les UVA.
17 crèmes, sprays ou laits solaires pour les enfants avec des indices de protection de 50 ou 50+ ont été analysés. L’étude en laboratoire indique que ces produits protègent correctement des UVB, mais pas forcément des UVA. Ainsi, cinq produits sont mis sur la sellette par l’UFC-Que Choisir. Les produits concernés et dangereux pour la peau des enfants seraient, selon l’association : le lait solaire spécial enfant 50+ de Clarins, le Photoderm kid 50+ de Bioderma, le lait solaire kids 50+ « bio » de Biosolis, la crème solaire enfant 50+ « bio » d’Alga Maris et le spray hydratant kids « bio » 50 de Lovéa.
Les UVA, un ennemi de la peau
Les UVB sont, certes, dangereux pour la peau, mais il faut savoir que les UVA également. S’ils ne laissent pas de coups de soleil, ils n’en sont pas moins cancérigènes.
L’Organisation mondiale de la Santé indique, d’ailleurs : « Une exposition importante aux UVA provoque un vieillissement prématuré de la peau. De plus, des études récentes laissent fortement à penser qu’elle pourrait favoriser l’apparition de cancers cutanés ».
Voilà pourquoi, aujourd’hui, les crèmes solaires doivent tout autant protéger la peau des UVB que des UVA.
L’UFC-Que choisir porte plainte
L’UFC-Que choisir dénonce le fait que ces différents sprays, crèmes ou laits ne répondent pas aux recommandations des experts et de la Commission européenne. De plus, les emballages de ces produits seraient trompeurs pour les parents, car ils se parent du logo « UVA » et de mentions indiquant des hautes, voire des très hautes protections.
L’association de défense des consommateurs a donc décidé de porter plainte contre les cinq fabricants concernés, c’est-à-dire Clarins, Bioderma, Biosolis, Alga Maris et Lovea, pour « pratique commerciale trompeuse et tromperie ». Elle demande aussi aux fabricants de retirer leurs produits du marché.
Pour la FEBEA (Fédération des Entreprises de la Beauté), les tests réalisés par l’UFC-Que choisir sont erronés, car la méthodologie utilisée ne serait pas la bonne. Les fabricants, quant à eux, se défendent également en indiquant que leurs produits répondent aux réglementations européennes. Mais l’UFC-Que choisir maintient ses accusations et déconseille fortement l’achat de ces crèmes, sprays et laits solaires pour enfants.