Une nouvelle étude vient confirmer que le cerveau aurait conscience de la mort juste avant le décès définitif du corps. C’est ce qu’indiquent les résultats d’une vaste étude américaine sur le sujet.
Le cerveau aurait conscience de sa mort imminente
Le docteur Sam Parnia, professeur assistant en soins intensifs et chercheur en réanimation à New York, a mené l’une des plus vastes études sur le cerveau et la mort. Ses résultats viennent confirmer une précédente étude, réalisée sur des rats, indiquant que le cerveau aurait conscience de la mort du corps durant un bref instant.
En effet, au moment où le cerveau ne reçoit plus de sang de la part du cœur, celui-ci ne s’arrête pas automatiquement de fonctionner comme on pouvait le croire. À la place, il se met en alerte et a donc le temps de se rendre compte du décès imminent.
Une étude menée auprès de victimes d’arrêt cardiaque
L’équipe de scientifiques a interrogé de nombreux patients, victimes d’arrêt cardiaque, qui ont été déclarés morts, mais que la médecine a pu sauver in extremis. Et les témoignages confirment que ces personnes ont eu conscience de leur mort imminente. Certains témoins expliquent avoir pu entendre les médecins les déclarant comme cliniquement mort. Propos confirmés par les médecins eux-mêmes.
Ils sont plusieurs à décrire un état d’éveil durant leur arrêt cardiaque. Selon les chercheurs, les sensations ressenties sont bien réelles et ne sont pas la conséquence d’hallucinations. Jusque-là, on pensait que suite à un arrêt cardiaque, le cerveau fonctionnait encore durant 20 à 30 secondes environ. Aujourd’hui, les scientifiques affirment que ce délai pourrait s’étendre jusqu’à 3 minutes selon les individus.
Si cette étude ne donne pas de réponse complète sur le phénomène de la mort vécu par le cerveau, elle permet tout de même d’apporter quelques nouvelles pistes. Particulièrement sur les expériences de mort imminente qui, malgré leur caractère parfois étrange, pourraient donc être expliquées par la réaction du cerveau avant le décès définitif du corps.
Le docteur Siam souligne pour conclure : « Contrairement à ce que nous pensons, la mort ne serait pas un instant donné, mais un processus potentiellement réversible ».