Des chercheurs du MIT ont mis au point une pilule contraceptive mensuelle. Si ce médicament nécessite encore des tests pour prouver sa totale efficacité, il n’en reste pas moins qu’il ouvre la porte à une nouvelle manière de prendre un traitement médical.
Une pilule contraceptive à ne prendre qu’une fois par mois
L’oubli de la pilule est un événement qui peut arriver plusieurs fois dans la vie d’une femme. En effet, prendre un médicament, au quotidien, peut s’avérer très contraignant et entraîner un manque de régularité dans le traitement. Pourtant, on le sait, pour être efficace, la pilule contraceptive doit être prise tous les jours, pendant trois semaines par mois.
Pour pallier ce problème, une équipe de scientifiques du MIT a donc décidé de travailler sur la création d’une pilule contraceptive mensuelle. Des tests ont déjà été réalisés sur des cochons et semblent montrer que le système fonctionne.
Cette pilule se compose de gélatine et se dissout progressivement dans l’estomac, au fil des jours, en diffusant les hormones synthétiques qui évitent la grossesse. Pour rester dans l’estomac, la pilule se compose d’une structure en polymère en forme d’étoile à six branches qui s’accroche à sa paroi pendant trois semaines. Ainsi, plus d’oubli possible pour les femmes utilisant ce type de contraceptif.
Et pour démontrer l’intérêt de leur découverte, les scientifiques du MIT expliquent : « Des recherches antérieures ont montré que les gens sont plus aptes à penser à prendre des médicaments une fois par semaine ou par mois, plutôt que chaque jour ». Ils ajoutent également : « Nous espérons que ce travail, le tout premier exemple de pilule mensuelle ou capsule à notre connaissance, conduira un jour à de nouvelles modalités et options pour la santé des femmes ».
Un système utile pour d’autres médicaments
Et ce nouveau système de prise de médicament pourrait aussi être utilisé dans le cadre d’autres traitements. En effet, de nombreuses maladies nécessitent une prise quotidienne de médicaments. Certains malades pourront donc peut-être bénéficier de ce type de diffusion sur le long terme par le biais d’un seul médicament accroché à la paroi de l’estomac.
Le professeur Robert Langer du MIT souligne à ce propos : « J’espère qu’il existera bientôt des pilules orales, qui dureront longtemps, pour traiter différentes maladies, comme Alzheimer, le sida ou la dépendance aux opioïdes. »