Pour éviter le syndrome du choc toxique lié à l’usage des protections intimes internes, l’Anses publie des conseils pour les femmes, mais également pour les industriels du secteur.
Choc toxique : l’hygiène avant tout !
Les femmes disposent de différentes formes de protections intimes : serviettes, tampons, coupes menstruelles… Et il s’avère que certaines d’entre elles peuvent être dangereuses si elles sont mal utilisées.
Ainsi, les protections internes comme les tampons ou les coupes, par exemple, peuvent augmenter les risques de choc toxique, une maladie infectieuse grave. En cause, le manque d’hygiène qui est la première cause mise en avant par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Elle souligne : « […]une insuffisance des mesures d’hygiène, en particulier le lavage des mains, que ce soit avant le changement de protection intime (39 % des femmes ne se lavent pas du tout les mains) ou après le changement de protection ( 6 % ne se lavent pas du tout les mains, 35 % se les rincent juste à l’eau). »
De plus, certaines femmes ne respectent pas la durée maximale d’utilisation des protections intimes internes, qui est de 4 à 8 heures. L’Anses indique : « Ces recommandations semblent peu ou mal suivies par la majorité des femmes, si l’on considère les résultats de l’enquête qui montrent que 79 % des femmes répondantes déclarent garder leur tampon toute la nuit sans le changer et que près de 30 % des femmes ne changent pas de coupe menstruelle durant toute une journée. ».
L’Anses préconise donc de respecter les conseils d’utilisation de ces protections et d’avoir une meilleure hygiène. La nuit, il est conseillé de porter une protection externe (serviette ou protège-slip).
Mieux informer sur la composition des produits
Si, pour le moment, il est difficile de faire le lien entre la composition des protections intimes et le choc toxique, l’Anses conseille, tout de même, aux industriels de mieux informer leurs clientes sur le sujet.
L’agence précise : « Le CES (comité d’experts spécialisés) recommande que tous les fabricants, en particulier ceux de coupes menstruelles, améliorent l’information des utilisatrices sur un syndrome de choc toxique par des indications claires sur l’emballage. ». Il est également recommandé aux industriels de limiter les substances chimiques dangereuses ou les parfums.