Depuis la première plainte déposée au pénal contre l'Agence nationale de santé du médicament et des produits de santé (ANSM) et le laboratoire Bayer par une consommatrice victime d'un AVC après la prise d'une pilule de 3e génération, les ventes des pilules contraceptives de 3e et 4e génération sont en baisse constante.
Alors qu'elles représentaient la moitié des ventes de contraceptifs oraux combinés (COC), les ventes des pilules de 3e et 4e génération sont en berne contrairement à celles de 1ère et 2e génération.
Depuis la plainte déposée par Marion Larat au pénal mi-décembre 2012, les pilules incriminées ne représentent plus que 32 % des ventes contre 68 % pour les pilules de 1ere et 2eme génération, apprend-on par l'ANSM.
La situation est plus critique pour l'antiacnéique Diane 35, détourné en pilule contraceptive. Entre mars 2012 et mars 2013, l'ANSM atteste d'une baisse des ventes de 75 %. En janvier, l'agence du médicament avait révélé que la prise de ce médicament avait causé la mort de quatre femmes en 25 ans et avait pris la décision d'en suspendre la vente à partir du 21 mai.
Ce sont les femmes de 15 à 19 ans qui se sont majoritairement détourné de ces pilules. Une décroissance de 36 % chez cette tranche d'âge entre décembre 2012 et mars 2013 a été observée. Chez les femmes de 40 à 49 ans, la diminution a été de 21 %.
La sécurité sociale ne remboursera plus les pilules de 3e et 4e génération conformément à la décision de l'ANSM, quant aux médecins, ils sont tenus d'inscrire certaines mentions sur les ordonnances lorsqu'ils prescrivent ces pilules.