Les adeptes du vapotage devront bientôt « éteindre » leur cigarette électronique au travail. La ministre de la Santé, Marisol Touraine annonce leur interdiction dans les semaines à venir, et de nouvelles mesures dans le cadre du plan anti-tabac.
La lutte contre le tabac reste une priorité
La ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits de la femme, Marisol Touraine, renouvelle son avis sur l’interdiction de la cigarette électronique dans les lieux publics et au travail.
Ce matin, invitée de France Inter, Marisol Touraine rappelle que le simple geste de fumer ne doit pas se banaliser – quand bien même il s’agit d’une e-cigarette. Elle est actuellement tolérée sur le lieu de travail, sauf contre-indication du règlement intérieur de l’entreprise. Cette interdiction est déjà applicable dans certaines entreprises (dans les transports ou les commerces). La ministre de la Santé prévoir l’interdiction généralisée du vapotage d’ici « quelques semaines », et souhaite grâce à cette mesure « évite que le geste de fumer ne soit considéré comme un geste de séduction, un geste d’appartenance à un groupe. »
Pour l’heure, la mesure de la ministre semble appréciée des Français, puisque 61% sont « tout à fait » ou « plutôt favorables » à l’interdiction du vapotage sur le lieu de travail – Sondage Odoxa pour FTI Consulting Les Echos et Radio Classique.
Un encadrement, pas une interdiction
Cette mesure figure dans le « Plan national de réduction du tabagisme » en France, présenté en septembre dernier. Il prévoit notamment l’interdiction du vapotage dans les « espaces clos collectifs au travail », dans les transports, les véhicules avec un enfant de moins de 12 ans, mais aussi dans les lieux publics fréquentés par des mineurs (aires de jeux pour enfants) – nous en parlions il y a quelques jours dans un précédent article.
Dans les mois qui viennent, de nouvelles mesures seront mises en place, comme l’interdiction des arômes, l’adoption de paquets neutres (pour les rendre moins attractifs : couleur, taille, forme, etc.), un renforcement des contrôles de l’interdiction de vente aux mineurs, ou encore par l’encadrement de la publicité pour les e-cigarettes.
Toutefois, la ministre rappelle qu’elle ne veut pas interdire la e-cigarette, simplement l’encadrer. « Il vaut mieux vapoter que fumer » ajoute-t-elle. Il est vrai qu’à la suite de son arrivée peu encadrée sur le marché français en 2011, la cigarette électronique fait débat. Et le marché très disputé au début, se tasse et la belle époque est révolue. Pour l’année 2015, le nombre de vapoteurs quotidiens s'est stabilisé à 1,5 million, et à 3 millions d'occasionnels.