La CNAM a dévoilé les résultats d’une étude permettant d’identifier quelles maladies vont prendre de l‘ampleur dans les prochaines années. Cinq pathologies ont ainsi pu être identifiées.
Les cinq maladies en évolution
La CNAM a croisé les prévisions démographiques de l’Insee avec des chiffres concernant les évolutions de certaines maladies. Ce travail a été effectué pour mieux comprendre quelles sont les maladies en évolution entre 2015 et 2020 afin d’avoir une vue d’ensemble sur les futures dépenses de l’assurance maladie. Grâce à ces projections, cinq pathologies ont pu être identifiées, il s’agit des accidents vasculaires cérébraux (AVC), du diabète, de l’asthme, des troubles psychiatriques et des maladies inflammatoires.
Concernant les AVC, d’ici trois ans, on comptera 4,5 millions de personnes touchées par ce type de maladies entraînant des situations de handicap et des décès prématurés. Plus de 600 000 nouveaux cas seront donc recensés. 455 000 malades supplémentaires seront atteints du diabète, ce qui portera le chiffre total de personnes touchées par cette maladie à 4,1 millions de personnes. En 2020, on comptera également 3,9 millions de patients asthmatiques et le même nombre de personnes atteintes par des troubles psychiatriques. Cela impliquera une augmentation de 340 000 malades supplémentaires de l’asthme et de 246 000 patients souffrant de problèmes psychiatriques. Enfin, le nombre de personnes touchées par une maladie inflammatoire atteindra les 1,4 million avec 235 000 patients supplémentaires.
Plus de maladies longue durée
Si le vieillissement de la population est l’une des raisons de l’augmentation de ces cinq maladies en France, ce n’est pas la seule. Pour la CNAM, d’ici 2020, 580 000 personnes supplémentaires subiront une maladie traitée au long cours ou auront besoin d’une maternité ou d’une hospitalisation ponctuelle par rapport à 2015.
Ces données précises ne permettent pourtant pas d’anticiper les futures dépenses pour l’assurance maladie. En effet, selon M. Tajahmady, directeur adjoint de la stratégie et des études statistiques à la CNAM : « Ce calcul aurait été trop hasardeux, chaque pathologie ayant vingt-sept postes de dépense différents ». Il faut aussi prendre en compte les baisses et les augmentations des traitements, impossible à prévoir à l’avance. Cela dit, cette étude permet d’établir des projections pour identifier « les leviers de maîtrise de dépenses ».