Comment lutter contre la mauvaise image des sodas, souvent liée aux problèmes d’obésité et de diabète ? Coca-Cola et PepsiCo ont trouvé la réponse en faisant de très gros dons financiers à des associations et des organismes gouvernementaux américains.
Des millions de dollars pour promouvoir des problématiques de santé publique
Daniel Aaron et Michael Siege, de l’université de Boston, viennent de publier une enquête qui tend à démontrer que Coca-Cola et PepsiCo auraient largement arrosé des associations et des organismes publics américains afin de redorer leur image.
Souvent mises en cause dans les problèmes d’obésité et de diabète, les boissons vendues par les deux entreprises se doivent pourtant de conserver leur bonne image. La vente des sodas assurant la prospérité des deux marques. Pour contrer les conclusions de certaines études démontrant les effets néfastes de ces boissons sur l’organisme, Coca-Cola et PepsiCo auraient donc versé des millions de dollars à 96 organismes associatifs ou gouvernementaux s’assurant ainsi des coups de pub très avantageux.
Michael Siegel indique qu’en promouvant des problématiques de santé publique Coca-Cola et PepsiCo : « détournent l’attention du fait que leurs produits contribuent à l’épidémie d’obésité ».
Un lobbying intense pour que rien ne change !
Les deux universitaires donnent quelques exemples effrayants des conséquences de ces dons financiers. C’est le cas, par exemple, de l’ONG Save The Children qui a abandonné son appel à l’instauration d’une taxe soda suite à un don de 5 millions de dollars, en 2009, de la part de Coca-Cola et PepsiCo.
Autre exemple cité, l’Academy of Nutrition and Dietetics et l’association NAACP se seraient opposées à un projet de Michael Bloomberg (ancien maire de New York) qui souhaitait réduire la taille des canettes de soda. Les deux organismes auraient agi de cette manière suite à des dons reçus par Coca-Cola et PepsiCo.
Mais ce n’est pas tout, pour Daniel Aaron et Michael Siege, les deux entreprises mènent un véritable lobbying pour empêcher que la législation sur les boissons sucrées ne change. Ils devancent ainsi au maximum les avancées en matière de santé publique pouvant être réalisées sur la consommation des boissons sucrées et des sodas. Une manière efficace de ne pas voir chuter leurs bénéfices, quitte à participer à l’épidémie d’obésité qui touche actuellement le monde…