UFC-Que Choisir vient de publier une étude sur les complémentaires santé. Et les résultats montrent que la hausse des tarifs, l’augmentation des frais de gestion et le manque de clarté dominent ce marché.
Une très forte hausse des cotisations
L’association UFC-Que Choisir publie, aujourd’hui, les résultats d’une enquête sur les complémentaires santé et les conclusions de l’organisme font beaucoup de bruit. En effet, on peut découvrir des éléments qui interrogent sur la transparence de certaines complémentaires santé aussi bien au niveau de leurs tarifs, que de leur frais de gestion ou de la lisibilité de leurs contrats.
Lors de cette enquête, l’UFC-Que Choisir a choisi d’analyser les documents commerciaux de 29 organismes, dont 207 avis d’échéance. L’association a ainsi pu se rendre compte que la hausse des cotisations a été trois fois supérieure à celle de l’inflation depuis 2006. Cela se traduit par une augmentation moyenne de 47 % des cotisations en 2017.
Des frais de gestion et de publicité qui explosent
Mais les découvertes de l’UFC-Que Choisir ne s’arrêtent pas là. En effet, pour justifier cette hausse des prix, il faut se tourner vers l’augmentation des frais de gestion et de communication. L’UFC indique à ce propos : « depuis 2010, les frais ont augmenté deux fois plus vite que les remboursements accordés aux assurés ! »
Et la part de ces frais de gestion sur les cotisations est très disparate. Elle peut aller de : « 9 % à 42 % des cotisations ». Bien entendu, cela diminue d’autant le taux de redistribution des cotisations aux assurés.
Des complémentaires santé avec des contrats peu lisibles
Enfin, l’UFC-Que Choisir pointe également du doigt le manque de clarté des contrats proposés aux consommateurs. Ainsi, les complémentaires santé sont 80 % à ne pas utiliser le vocabulaire commun qui a été défini et qui permettrait aux assurés de pouvoir faire des comparaisons entre les différents organismes. 38 % d’entre elles : « jouent de la confusion entre les remboursements de l’assurance maladie et les leurs » et elles sont également 62 % à utiliser des pourcentages de remboursement au-delà de 100 % concernant les soins dentaires.
Ces éléments ne favorisent ni la compréhension des contrats ni la possibilité de comparer les complémentaires santé entre elles. Conséquences : les assurés restent dans l’incompréhension des services qu’ils peuvent attendre tout en payant des cotisations de plus en plus onéreuses.